Dans son article du 15 octobre 2016, "
Intelligence économique, Information et Influence…", Jacques Breillat met en lumière deux postures de lobby: le lobby défensif et le lobby offensif (
https://tinyurl.com/y97nj2u7). En substance, les dynamiques de ces postures sont assez différentes. Dans sa posture offensive, le lobbyiste va être très en amont du processus de décision, voire en être à l'origine. C'est une posture de conquérant, qui au demeurant est probablement plus facile et efficace que celle du défenseur des situations établies. Dans la posture défensive, le lobbyiste doit mitiger l'impact et les conséquences des actions des lobbyistes offensifs. Et cela commence par une activité de veille destinée à identifier un maximum d'actions de lobbys offensifs.
Dès le début, la partie entre lobby offensif et lobby défensif est inégale... Le premier met plutôt les sujets à l'agenda et oriente le rédaction des premiers textes. Le second se doit de scruter son environnement en permanence, pour éviter tout surprise dans l'hypothèse d'une initiative offensive. Et dans une telle éventualité, il lui faudra ensuite mener des combat de guérilla et d'arrière garde, auprès d'un nombre important d'intervenants, dans l'espoir, au mieux, de conserver les positions de départ.
Le lobby défensif, et donc la surveillance de son environnement, devrait contribuer à toutes les pratiques de gestion d'entreprises et d'organisations. Personne n'étant à l'abri de conséquences d'actions de lobbys offensifs, même d'acteurs dont les activités et intérêts peuvent être assez éloignés des siennes. Par contre, la réaction n'est pas forcément une contre-attque de type lobby défensif. En effet, face à à une possible/probable évolution de son environnement, l'entreprise peut, en fonction de son positionnement, de sa raison d'être, de sa stratégie... peut adopter des postures différentes:
- aller au combat, pour défendre des positions ou pour essayer d'en conquérir de nouvelles
- observer et analyser, pour anticiper et intégrer au plus vite la nouvelle donne
- jeter le gant et se retirer du marché
Et pour cloturer, rappelons-nous qu'une action de loby n'est rien d'autre qu'un projet à gérer qui se caractérise, comme tous les projets par:
- des objectifs
- un calendrier
- des ressources
Les décisions de réactions à une activité de lobby offensif devraient donc faire l'objet d'une analyse coûts/bénéfices, d'une analyse de risque et de manière générale de toutes analyses préalables au lancemnt d'un projet. Et cela, la majorité des entreprises savent le faire...