Mi-2015, Roberto Cerchione, Emilio Esposito et Maria Rosaria-Soprado, du département de génie industriel de l'Université de Naples, ont publié un article traitant de la diffusion de la gestion des connaissances dans les PME (
The Spread of Knowledge Management in SMEs: A Scenario in Evolution -
https://tinyurl.com/ycf32f4e).
Je retiens, de cet article, deux ou trois confirmations de conclusions observées sur le terrain. Le premier constat est que dans les PME, le principal lieu de conservation des connaissances est la tête et la mémoire des employés. En conséquence, le partage des connaissances se fait principalement par socialisation et les pratiques de KM les plus courantes concernent la gestion des connaissances tacites.
L'article pose 3 questions:
- Quels sont les principaux obstacles à la diffusion des pratiques de gestion des connaissances dans les PME?
- Quels sont les principaux systèmes de gestion des connaissances adoptés par les PME?
- Quel est l’impact de l’utilisation des pratiques de gestion des connaissances sur la performance des PME?
Les réponses apportées sont assez simples et évidentes:
- il n'y a pas de véritables barrières à l'adoption de pratiques de KM
- les systèmes de gestion de connaissances mis en place sont surtout ad-hoc, en fonction des connaissances locales (manque de connaissances, moins de priorités, pas de pression des vendeurs)
- l'impact sur les performances des entreprises est important
Finalement, je pense qu'on peut y voir une preuve du pragmatisme des entrepreneurs qui ont une grande propension à traiter les problématiques en fonction de leur ordre d'apparition et en fonction de l'impact probable sur le fonctinnement de leur organisation. Et gageons que nombre d'entre-eux mettent effectivement en place des solutions ad-hoc, même si les théoriciens pourraient les considérer comme des rustines, sans avoir la moindre idée qu'elles mériteraient l'étiquette de Knowledge Management.