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Mardi, 13 juillet 2021L'échec des footballeurs belges et le "pourquoi" de Simon Sinek
Je pense qu'on est nombreux à se demander ce qui manque à notre équipe nationale de football pour enfin gagner un tournoi, même pas majeur. Il parait qu'on a des joueurs parmi les meilleurs, que tout le monde nous envie. Par contre, il est évident que même si l'équipe est bonne, elle n'est pas la meilleure, sinon elle gagnerait (vraiment) tous ses matches et reviendrait à la maison avec quelque coupe.
Dans un article publié sur businessam.be, le journaliste Xavier Verellen nous donne son opinion sur les raisons qui font que les belges ne broderont jamais une étoile sur leurs vareuses. Pour cela, il fait appel à Simon Sinek et son cercle d'or (Les Diables rouges ne gagneront jamais un tournoi majeur et il y a une bonne explication à cela - 21.07.12 - https://tinyurl.com/avfb9ks8 - Simon Sinek - The Golden Circle - TedTalks 2009 - https://tinyurl.com/t3kzsasx). Même si je ne connais rien au foot, que je ne sais rien des autres équipes, je dois dire que son opinion me plaît bien... Bien sûr, avoir un "pourquoi", n'est pas une garantie de succès car si vos concurrents en ont un plus puissant que le vôtre, mais cela aide. D'ailleurs, régulièrement, je travaille cet aspect avec les entreprises que j'accompagne. Et les résultats sont toujours étonnant et encourageant. D'ailleurs, quand je partage mon pourquoi avec des clients (prospects) je sens toujours un basculement, une connexion qui se fait, une confiance qui s'installe... et une plus grande envie de travailler ensemble. La recommandation à faire est donc de découvrir en quels rêves on croit, à choisir celui qu'on va poursuivre et à ne pas hésiter à le dire autour de soi. Et de garder en tête l'antienne de Simon Sinek: vos clients n'achètent pas ce que vous faites, ni comment vous le faites, ils achètent pourquoi vous le faites... Jeudi, 8 juillet 2021Pour décrire un modèle d'affaire, préférez les histoires aux post-its...Lorsque je travaille sur un modèle d'affaires, qu'il s'agisse d'en imaginer un nouveau, ou plus simplement d'en décrire un existant, je passe toujours par les mêmes séquences:
Mais le plus important est que cet exercice peut modifier (corriger?) la compréhension d'un modèle d'affaires. Cela m'est déjà arrivé à plusieurs reprises, menant à des visions plus proches de la réalité et invitant à quelques réflexions de fonds sur le pourquoi et le comment mener les affaires. Ainsi, très récemment, voulant raconter un modèle d'affaires, plus spécifiquement les bénéfices pour une catégorie de clients (bénéficiaires du service) on est resté bloqués sur l'expression de la proposition de valeur qui aurait dû leur être adressée. L'identification de propositions de valeurs destinées à d'autres parties prenantes nous pousse donc à considérer que les bénéficiaires apparent du service en question ne sont pas les véritables clients, qu'ils seraient plutôt accessoires à des activités... Il s'agit maintenant de valider et challenger quelques (in)certitudes et de recommencer l'exercice pour s'assurer de la pertinence de notre regard... mais l'intuition et l'expérience étant ce qu'elles sont... Mardi, 29 juin 2021Intelligence économique, intelligence stratégique... concepts matures ou en perte de vitesse?Ce matin, petit tour curieux sur trends.google pour évaluer la popularité des concepts propres à nos métiers ("intelligence économique", "intelligence stratégique", veille...) Eh bien, je n'ai pas été déçu... Si les courbes m'ont semblé cruelles, c'est que je ne sais si elles traduisent un intérêt en bout de course ou au contraire si elles sont le témoignage d'une certaine maturité... Lundi, 28 juin 2021A propos de sérendipité et du sens des mots...Ce matin, je vois passer un article vulgarisant la sérendipité. En soit c'est une bonne idée, cela pourrait enrichir le vocabulaire de certains (Michele Drechsler - L'art de cueillir la fleur du hasard - https://tinyurl.com/2465c3en). Enfin, plutôt de rendre un mot plus populaire et ainsi de favoriser son usage. La clarté de l'expression bénéficie toujours du vocabulaire et de son usage. Encore faut-il en partager la bonne définition... On peut le constater tous les jours, le sens des mots évolue tous les jours. Rarement vers plus de précision, plutôt vers davantage de confusion, de substitution. Il ne faut jamais chercher longtemps pour voir à l’œuvre ces mécanismes de glissements sémantiques expliqués (justifiés) par, tour à tour, de l'ignorance, de la facilité ou de la paresse intellectuelle, la recherche d'influence ou de buzz, voire d'une traduction hasardeuse... Ainsi, recherche sur Google devient veille voire intelligence économique, données, informations et documents deviennent synonymes, comme back-up et archivage, positivité devient infection, arbres de décisions deviennent intelligence artificielle, tout "scandale" devient "quelquechosegate"... et hasard devient sérendipité. On devrait tous être plus attentifs à la bonne utilisation des mots, parce qu'ils nous aident à communiquer avec précision et à fluidifier les relations entre les personnes, à éviter les quiproquos et les conflits, à éviter des errances et autres erreurs potentiellement graves... Surtout lorsqu'ils sont écrits, détournés de leur sens premier pour le plaisir d'un bon mot ou de la recherche d'un effet contextuel quelconque et qu'ils sont lus bien plus tard par des personnes non initiées. Alors, essayons tous de mieux connaître les mots, et de mieux les utiliser. Gardons en tête que derrière le mot sérendipité il n'y a pas que le hasard. Que si l'on revient au conte des "voyages extraordinaires des 3 princes de Sarendip", qui est à l'origine du concept, il s'agit surtout d'une capacité à observer et déceler des détails à priori insignifiants mais auxquels on donnera du sens une fois qu'ils seront confrontés à un questionnement. J'invite ceux qui souhaitent découvrir les aventures des enfants de Giafer à visiter la page https://tinyurl.com/4k2nt6ww. Ou à (re)voir l'illustration photographique que j'ai faite de l'introduction (dans laquelle on retrouve l'histoire du chameau...) disponible dans la colonne de droite de ce blog. Jeudi, 24 juin 2021Et si on arrêtait avec l'analyse SWOT?Cela fait quelques années, maintenant, qu'une école me fait l'honneur de m'inviter à prendre part à des jurys de défenses de travaux de fin d'études. Sans surprise, les sujets traités touchent à l'e-commerce et à la stratégie. C'est toujours avec un grand plaisir et un intérêt évident que je lis ces travaux. Et je me réjouis lorsque, comme cette année, les étudiants ont bien travaillé et qu'ils m'ouvrent de nouvelles perspectives. Par contre, je me désole à chaque fois à la découverte de leurs analyses SWOT qui restent très très superficielles, qui sont rarement pertinentes et surtout, dont on ne comprend pas la contribution au travail... Je voudrais donc crier haut et fort: arrêtez avec les analyses SWOT! Ce n'est pas la première fois que j'exprime ici une certaine hostilité face à cet outil que, par ailleurs, je n'utilise jamais (SWOT, TOWS ou SOFT? quand l'ordre des lettres de l'acronyme fait la différence... - https://tinyurl.com/7ks332ef - SWOT? "Subjective Waffle with little Original Thought"? - https://tinyurl.com/y2bpun7y). Parmi les forces de l'outil on note sa très grande popularité certainement héritée de son statut académique d'outil incontournable qu'il doit certainement à sa facilité de mise en œuvre (apparente). Par contre une menace, à moins que ce ne soit une faiblesse (!?!) est qu'il est en général assez mal enseigné. C'est en tout cas l'impression que j'ai chaque année à cette période, à la lecture des travaux académiques qui me laissent imaginer plusieurs lacunes (qui peuvent s'additionner):
Fondamentalement, ce que l'on peut reprocher à l'outil, et à sa mise en œuvre, c'est son manque d'objectivité et un grand flou dans la compréhension même des concepts de force, faiblesse, opportunité et menace. Ainsi, par exemple, on voit régulièrement pointés dans les forces ou faiblesses les niveaux de prix pratiqués par une entreprise. Mais ceux-ci sont le résultats de décisions stratégiques. Les véritables forces ou faiblesses sont plutôt du côté de la (non) maîtrise des coûts de production. La confusion entre force et opportunité, faiblesse et menace est aussi un grand classique. Mais aller sous le vernis demande de la réflexion et du temps... L'enseignant Jean-Philippe Timsit essaie de faire comprendre à ses étudiants la véritable nature de la matrice SWOT, ses conditions optimales d'utilisation et aussi de ce que la plupart du temps, de nos jours, on l'utilise en dehors de cette plage optimale. C'est l'objet de deux de ses cours disponibles sur youtube (SWOT? Mais c'est quoi? (Partie 1) - https://tinyurl.com/2sh6fmr8 - SWOT? Arrêtez de perdre votre temps! - https://tinyurl.com/yaswcp6y). On y découvre, notamment, que l'analyse SWOT est un outil obsolète conçu pour une situation de marché que nous ne connaissons plus depuis bien longtemps et aussi pourquoi et comment les résultats sont éminemment aléatoires... Pour finir, si vous décidez de quand même procéder à une analyse SWOT et d'en partager le résultat, je me permets ce petit conseil: évitez le piège de la matrice dans laquelle vous indiquerez tout ce à quoi vous avez pensé! Ces listes seront scrutées par votre audience et chacun sera happé par le besoin de la critique, d'autant plus facile que vos listes seront incomplètes et que les regards sont subjectifs. Optez plutôt pour une démarche plus subtile, jouez la carte de l'ellipse et ne citez que les éléments que vous avez retenus et dont vous avez fait usage dans vos analyses. Lundi, 21 juin 2021L'intelligence collective au service de l'intelligence stratégique - #IS - #ies2020
A ma grande surprise, l'intelligence collective s'est invitée lors du récent IES 2020 (+1) qui s'est tenu en ligne début mai (ies2020.fr). Comme tous les deux ans depuis une décennie, j'avais proposé une communication, intitulée cette année "L'intelligence collective au service de l'intelligence stratégique". J'étais alors bien loin d'imaginer que je ne serais pas le seul à parler d'intelligence collective, à attirer l'attention sur les limites de la technophilie et revendiquer davantage d'humain(s) dans les processus de collecte et de traitement de l'information et des documents utilisés en support aux prises de décisions stratégiques. C'est d'ailleurs cette présence qui sera pour moi l'élément marquant de cette intéressante édition.
Selon mon habitude, j'ai proposé un article pour les minutes du colloque (pas un simple ppt) qui propose un point de vue opérationnel sur les bénéfices d'un travail collectif pour mieux comprendre son environnement, et donc mieux décider, avec un recours limité à quelque base de documents que ce soit. Cet article est à votre disposition à l'adresse intelligence_collective_service_IS_IES2020.pdf . En fait, on devrait aussi associer l'idée de la mémoire collective à cette manière de procéder puisqu'il s'agit de rassembler des bribes d'informations présentes dans diverses mémoires individuelles, de les rassembler et de les mettre en scène pour augmenter la compréhension d'une situation et donc augmenter la probabilité d'une meilleure décision. Cette démarche fait la part belle aux informations et connaissances tacites, voire implicites, celles qui sont dans les mémoires et analyses individuelles plutôt qu'aux informations et connaissances explicites, celles qui sont dans les documents et les bases de données. Bien sûr, les questions et les requêtes ne se construisent ni ne s'expriment de la même manière. Une équation booléeene aura peu d'effet sur un interlocuteur... Par contre, les mises en situations, la valorisation et le respect, les échanges entre pairs, le story-telling... sont autant de méthodes qui aident les individus à s'ouvrir et à plonger dans leurs souvenirs, mêmes les plus lointains. Assurément, ce n'est plus tout à fait le même métier et la question fondamentale qui se pose est celle de la place de l'intelligence dans les processus d'intelligence stratégique à implémenter dans les organisations. Veut-on que l'intelligence soit dans les outils ou veut-on qu'elle soit dans les hommes? Veut-on des spécialistes capables d'interroger des bases de données, ou d'autres capables d'interroger les hommes? Sans surprise, le curseur se positionne idéalement entre les deux, mais où? Le juste milieu varie selon les organisations, mais je ne peux que me réjouir de constater que dans des entreprises de toutes tailles, on rende de la valeur aux interactions humaines et que l'on se prépare à pousser le curseur vers davantage d'humain. Lundi, 14 juin 2021Collecte d'information, s'inspirer des journalistes et enquêteurs - #intelligence #stratégiqueUne des particularités de l'intelligence stratégique, en tant que discipline, est qu'elle emprunte la plupart de ses méthodes et outils à d'autres disciplines. Là où la comptabilité repose sur un socle bien défini de règles et de normes, là où le marketing poursuit des objectifs bien définis et même là où le social listening se nourrit de sources bien indentifiées, l'intelligence stratégique (IS) est plutôt une affaire d'intention: mettre l'information au service des objectifs et de la stratégie de l'entreprise. L'information est utile pour bien comprendre son environnement et réduire les risques inhérents aux décisions à prendre. Et pour collecter, analyser, diffuser, activer, conserver des informations, l'IS n'a ni méthodologies ni outils propres. Elle se sert dans les autres disciplines, au gré de ses besoins. Le praticien de l'IS est donc tout à tour journaliste et enquêteur, spécialiste en BMC, SWOT, PESTEL et autres canevas et outils, animateur de groupes de réflexion, rédacteur et orateur, marketer et évangéliste... Et que finalement, notre combat est le même que celui des journalistes et des enquêteurs... Vendredi, 11 juin 2021Garçon! un café et l'addition... ;-)![]() Comme tout le monde, je profite de ce début de confinement, bars, terrasses, restos... Je me réjouis du retour à cette petite partie de la vie normale que j'avais l'habitude de consacrer à mes réflexions sur l'intelligence stratégique avant de les partager avec vous. D'aucun le sait, c'est à l'aurore, à l'ombre de la cathédrale de Liège, que j'octroie cet espace de jeu à mon esprit et à mes pensées. Dans mon appartement, le temps de cerveau disponible est pollué par bien d'autres choses. J'attendais cette réouverture des bars, intérieure et matinale, avec une grande impatience. Il est réconfortant de voir que certaines habitudes sont tenaces comme des mauvaises herbes et que nombre d'habitués sont déjà bien là. Pas de dépaysement, donc. En attendant le retour au bureau. Les mois écoulés n'ont heureusement pas été un désert de réflexions. J'ai continué à surveiller et explorer les matières connexes à l'IS et à accompagner des chefs d'entreprises. Mais il faut bien reconnaître que ces derniers mois n'ont pas été propices au développement de la pratique de l'IS et de l'IE. De mon point de vue, en tout cas, comme de celui des PME avec lesquelles j'ai des contacts. Les effets de la gestion de la pandémie sont toujours bien présents mais surtout indirects. Ils focalisent encore les chefs d'entreprises sur des aspects opérationnels au détriment de considérations plus stratégiques. J'ai néanmoins accumulé quelques sujets à partager avec vous dans les prochains jours. J'ai déjà évoqué dans ces colonnes le dérivatif que j'ai proposé à mon cerveau en mode confinement. Parce qu'il fallait bien l'occuper en ces temps de solitude. Je l'ai donc embarqué dans des projets photographiques qui avaient pour objectif principal le maintien de mon bien-être par la créativité. Le projet "un confinement en ma compagnie" évoque mes réflexions et ressentis de confiné avec moi-même a été une une expérience enrichissante et salutaire. Gageons aussi cet entrainement à la créativité profitera in-fine aux PME liégeoises. Il n'y a plus qu'à espérer que ce mouvement de retour à la normale soit plus durable que le pétard mouillé de février dernier... Garçon! Un café et l'addition. Jeudi, 18 février 2021
Le journal de demain existe, je l'ai ... Posté par Pierre-yves Debliquy
dans Perles et clins d'oeil à
09:23
Le journal de demain existe, je l'ai lu... ou de la problématique de la date des news...Nous sommes le 17 février et je survole plutôt distraitement la première page du site d'un grand quotidien belge. Dans la partie basse de la page, après les articles de la rédaction, un titre accroche mon regard. Un check rapide pour m'assurer du sérieux de la publication et je clique sur le titre. Sans surprise, je ne découvre que quelques banalités. Examinant alors le contexte de cet "article", je suis interpelé par la date de publication: le 21 février! Croyant à une erreur, je remonte d'une page et je checke les dates de publication des autres articles de la même section: 19 et 21 février! Je suis bien tombé sur un journal de la semaine prochaine...
Là, je me remémore des mésaventures de plus en plus fréquentes. Des sites d'actualités, même parmi les plus honorables, mettent en avant des "informations". Lorsqu'on va aux articles, il apparaît que les informations sont loin d'être fraîches. Lorsque l'article est daté, la supercherie est assez évidente. Mais il est des contenus qui ne sont pas sont même pas daté (le cas des articles transformés en vidéos). C'est vrai qu'on est alors dans la zone des publicités et autres "contenus sponsorisés". Le phénomène n'est pas récent. Souvenons-nous de la chute du cours de bourse de United Airlines, en 2008, à la suite de la mise en avant, par Google, d'un article vieux de 6 ans qui en annonçait la faillite (https://tinyurl.com/2tl95ntf) Mais avec le temps, la pression du click augmentant, l'estompement de la norme s'installe, cette zone remonte de plus en plus et se rapproche dangereusement des sections plus sérieuses... Si ces articles, j'imagine proposés par des algorithmes, se contentaient de traiter de la dure condition des peoples ou d'autres découvertes mystérieuses, ce ne serait pas très grave. Par contre, lorsqu'on est dans l'actualité chaude et dynamique, comme celle de la pandémie covid, la pollution des dernières nouvelles par des informations anciennes peut être délétère. Cette dérive est plus gênante lorsqu'on surfe sur les actualités que lorsqu'on se livre à un état de l'art. Mais quand même... Restons vigilants et n'oublions pas de positionner correctement l'information dans le temps (pas le document) avec de l'utiliser dans nos rapports ou plus simplement dans nos conversations... Vendredi, 12 février 2021L'expérience est le fruit de ses erreurs...... et l'intelligence économique a parmi ses objectifs l'ambition de tirer des enseignements des expériences des autres. C'est un entrefilets sur le site rtbf.be qui a attiré mon attention: "Contrat entre AstraZeneca et la Commission européenne: du texte masqué était en fait en partie lisible" (https://tinyurl.com/11fepb2o). Je me souviens qu'il y a quelques années, l'armée US était déjà tombée dans le même panneau en publiant un document pdf (ou word, je ne sais plus)sur lequel quelqu'un avait cru cacher du contenu en le surlignant en noir... Il va sans dire que ce stratagème n'est pas plus efficace, que d'écrire en caractères blancs sur fond blanc... Cette dernière anecdote ne peut qu'interroger la manière dont l'intelligence stratégique est vécue en entreprise et, de manière générale, la formation du personnel aux outils qu'il utilise. Elle devrait vraiment inciter les dirigeants d'entreprises à s'assurer que leur personnel maîtrise bien les logiciels à leur disposition. Et ce n'est pas qu'une question de fonctionnalités poussées ou difficiles à mettre en œuvre. Nous sommes en 2021 et je reste sidéré du nombre de documents préparés dans des traitements de textes qui n'en n'exploitent pas les fonctionnalités basiques. Je pense au premier chef aux styles qui permettent, notamment, de faciliter la gestion de la mise en page et dont le non usage me semble révélateur de ce que le traitement de texte n'est utilisé que comme une vulgaire machine à écrire. Que dire de l'environnement PDF/acrobat/reader? Il y a encore tellement de personnes pour lesquelles le principal avantage du format pdf est qu'il non modifiable. Et rares sont les professionnels capables de comprendre et de décrire le fonctionnement de base de la conversion en pdf, ni les bonnes bons usages et bonnes pratiques. Et qui sait que depuis plusieurs décennies, il est possible et facile de protéger (de manière sélective) les documents pdf, contre les modifications, certes, mais aussi de les crypter, de les signer... Maîtriser ses outils, leurs fonctionnalités et leurs cas d'usage, c'est finalement aussi protéger ses informations et documents. c'est donc aussi faire preuve d'intelligence économique. Et une bonne formation aux outils pourrait aussi vous épargner quelque moment de honte et d'humiliation, comme vient d'en vivre ce malheureux employé d'Astra-Zeneca qui a utilisé Acrobat (Reader) en dépit du bon sens... Gageons que cela lui servira de leçon et qu'il demandera/recevra une formation à l'utilisation des documents pdf.
Mercredi, 20 janvier 2021Le story-telling, le journal de demain, feuille de route et intelligence stratégiqueUne des difficultés de l'intelligence stratégique, en tant que discipline, est que sa pratique tient plus de l'intention et d'une posture que de la mise en l'oeuvre d'outils et de méthodes d'une boite à outils qui lui serait propre. Ainsi, il n'est pas rare de voir des entreprises faire de la veille ou de la sécurité de l'information sans pour autant être engagées dans une dynamique d'intelligence stratégique. Et parmi celles qui s'adonnent à l'IS, il y en a de nombreuses qui n'ont pas de programmes de veille particulièrement élaborés ni de système de gestion de la connaissance. Ma vision de l'intelligence stratégique est qu'il s'agit surtout de mettre l'information au service des objectifs et de la stratégie de l'organisation. De se focaliser davantage sur l'information utile, celle qui permet de prendre des décisions, plutôt que sur l'information intéressante qui va traîner dans l'une ou l'autre bases de données en attendant quelque préoccupation qui leur donnera de la valeur. Pour y arriver, on peut, on doit, emprunter des méthodes et des outils à d'autres disciplines, quitte à les tordre ou les réinventer. Le monde de la créativité est un vivier intéressant d'outils et de méthodes qui peuvent être utilement mis en oeuvre dans une démarche d'IS. Depuis quelques temps, je travaille sur une "trithérapie" assez redoutable: l'idée du journal de demain appliquée à celle de feuille de route alimentées par du story-telling. On va donc imaginer un résultat obtenu dans un futur plus ou moins proche. Ensuite le story-telling mettra en évidence la succession des décisions qui auront été prises sur le chemin vers le succès et les informations et réalisations qui auront nourri ces décisions. D'après ceux qui l'ont testé, ce qui change la donne, c'est:
Au bout du compte, on peut atteindre son objectif plus rapidement et avec moins de stress.
Lundi, 4 janvier 2021
Meilleurs voeux pour 2021, joie et ... Posté par Pierre-yves Debliquy
dans Perles et clins d'oeil à
14:25
Meilleurs voeux pour 2021, joie et santéEn ce début d'année, j'ai le plaisir de vous présenter mes vœux pour 2021. Gageons que, lorsqu'on comparera cette année à celle que nous quittons, la comparaison sera largement à l'avantage de la première. Je profite de l'occasion pour revenir sur mon silence de ces derniers mois. Je vous avais habitué à une fréquence de publication plus haute, mais je dois bien avouer que les confinements et autres réorganisations du travail sont passés par là... Comme tout le monde, j'ai dû rebattre les cartes du rapport aux autres, de l'emploi du temps, des routines... et trouver un nouvel équilibre. Dans mon cas, les besoins de réflexion, d'expression, d'humour... ont trouvé leur exutoire non plus dans des réflexions et rédactions matinales, rendues compliquées par la fermeture des cafés, mais dans la photographie. Deux chroniques photographiques de mes confinements sont nées des deux vagues de la pandémie, un printemps en ma compagnie et un automne en ma compagnie. L'idée étant d'illustrer les échanges qu'un "isolé" peut avoir avec lui-même dans ces conditions de confinement en surfant, sur les incompréhensions générées par les ukases qui régissent nos vies. Je n'ai pas vraiment donné de publicité à ce travail, même si j'ai déjà partagé un cliché (https://tinyurl.com/y94zu3co). Et l'illustration de ce billet est une des dernières photos de la série (évoquant la limitation drastique du nombre de participants à un réveillon et fustigeant l'idée que l'on puisse avoir recours à des drones pour la vérifier). Et c'est là qu'on se rend compte que faire des photos, c'est tellement plus de boulot que de prendre des photos... Je ne sais de quoi demain sera fait, ni quand ni comment nous auront l'occasion de rebattre les cartes... continuons à profiter des beaux côtés de la vie et à aider ceux qui en ont besoin. Cela passe aussi par des démarches artistiques, qui sont bien essentielles, contrairement à ce que d'aucuns essaient de nous faire croire... Jeudi, 17 décembre 2020Il y a des jours qui commencent sous le soleil, quand bien même le ciel est plombé (WIS2010 - souvenirs)![]() Il y a 10 ans, avec mes partenaires de l'époque (Brainsfeed, pour ceux qui s'en souviennent, et quelques autres), j'ai organisé une formation à destination de demandeurs d'emplois. Sous le nom WIS2010, l'objectif était de remettre au travail des jeunes bruxellois (et moins jeunes) en en faisant des Web Information Specialists. Ce furent 100 jours passionnants pour nous et pour eux, je pense, pour former 15 stagiaires aux compétences de l'intelligence stratégique. Avec le recul, ce qui est réjouissant, c'est que la plupart d'entre-eux ont repris leur place sur le marché du travail. Et même s'ils ne sont pas vraiment actifs dans le domaine de l'intelligence économique, les échos que j'ai eu est que le parcours que nous leur avons proposé à l'époque a été un facteur important de leur réinsertion. J'ai aussi régulièrement des informations relatives aux évolutions de leurs carrières, le plus souvent via LinkedIn. Mais j'apprécie toujours lorsque certains d'entre-eux m'appellent pour me donner de leur nouvelles ou parfois aussi pour me demander un coup de pouce... Dans ce contexte, le soleil du matin s'est levé sur LinkediIn. Il se fait que sur les 5 premières notifications du jour, 3 concernent d'anciens stagiaires WIS2010 et font part de leurs évolutions de carrières (positives). Cela fait plaisir à voir... Et bravo à toutes et tous d'avoir si bien rebondi. Lundi, 14 décembre 2020Intelligence économique/stratégique - recette d'un désastre annoncéCadeau de (St-)Nicolas Moinet sous la forme d'une pépite et d'une recette. Celle d'un échec annoncé. Les actions à prendre, que nous connaissons si bien...:
Bien sûr, comme pour toute recette, il est possible de l'améliorer en y ajoutant son grain de seL... Et puis, n'écoutez surtout pas le petit conseil du jour: suivez les capsules de Nicolas Moinet, elles sont pertinentes et amusantes. Mercredi, 9 décembre 2020Le Mind Mapping aide aussi à rédiger plus vite de meilleurs documentsDans notre monde digital, c'est surtout l'écrit qui permet de produire des documents et conserver les informations. Pourtant, lorsqu'on s'intéresse à l'évolution des outils de management et ceux utilisés par les cols blancs, on ne peut que s'étonner de l'absence, dans le monde de l'entreprise, d'outils et de méthodes liées à la rédaction de documents. Alors qu'il y a là des gisements de progrès, tant au niveau de la qualité des documents produits que du temps y consacré. Alors, quand un auteur s'attaque au sujet, qui plus est en mettant les cartes mentales au centre de son propos, cela ne peut que m'intéresser. C'est le cas avec la réédition d'un livre de Xavier Delengaigne et Franco Masucci, chez Dunod, sous le titre "Rédigez vite et bien avec le Mind Mapping" (978-2-10-081104-5 - https://tinyurl.com/yxrtq6q6). Ce qui est intéressant, dans ce livre, c'est qu'il s'intéresse à l'ensemble du processus de rédaction. Il nous propose des idées d'utilisation des cartes mentales tant pour les phases de réflexion et de construction des documents que de la rédaction. Il couvre donc à la fois des utilisations de cartes mentales analogiques (papier/crayons) et digitales (logiciels). ET ce que j'ai plus particulièrement apprécié, c'est la présentation de plusieurs logiciels de Mind Mapping permettant la rédaction de documents. Au fil du livre, on se rend compte que l'utilisation des cartes mentales en amont de la rédaction a pour effet de réduire les angoisses liées à la feuille blanche et aussi à structurer les pensées plus rapidement et de manières plus organisées. Quant à l'utilisation d'un logiciel comme substitut à votre traitement de texte préféré, elle permet également des gains de temps non négligeables, notamment parce qu'elle nous affranchi d'un certain nombre de contraintes et de difficultés liées à la rédaction linéaire à laquelle il nous force. Bref, ce livre est à recommander à tous ceux qui rédigent régulièrement des documents et qui sont soucieux d'être plus efficaces et efficients dans ce domaine. Ils découvriront alors qu'il n'est pas très difficile de réduire de plus de 25% du temps consacré à la rédaction de leurs documents.
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