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Mardi, 13 juillet 2021L'échec des footballeurs belges et le "pourquoi" de Simon Sinek
Je pense qu'on est nombreux à se demander ce qui manque à notre équipe nationale de football pour enfin gagner un tournoi, même pas majeur. Il parait qu'on a des joueurs parmi les meilleurs, que tout le monde nous envie. Par contre, il est évident que même si l'équipe est bonne, elle n'est pas la meilleure, sinon elle gagnerait (vraiment) tous ses matches et reviendrait à la maison avec quelque coupe.
Dans un article publié sur businessam.be, le journaliste Xavier Verellen nous donne son opinion sur les raisons qui font que les belges ne broderont jamais une étoile sur leurs vareuses. Pour cela, il fait appel à Simon Sinek et son cercle d'or (Les Diables rouges ne gagneront jamais un tournoi majeur et il y a une bonne explication à cela - 21.07.12 - https://tinyurl.com/avfb9ks8 - Simon Sinek - The Golden Circle - TedTalks 2009 - https://tinyurl.com/t3kzsasx). Même si je ne connais rien au foot, que je ne sais rien des autres équipes, je dois dire que son opinion me plaît bien... Bien sûr, avoir un "pourquoi", n'est pas une garantie de succès car si vos concurrents en ont un plus puissant que le vôtre, mais cela aide. D'ailleurs, régulièrement, je travaille cet aspect avec les entreprises que j'accompagne. Et les résultats sont toujours étonnant et encourageant. D'ailleurs, quand je partage mon pourquoi avec des clients (prospects) je sens toujours un basculement, une connexion qui se fait, une confiance qui s'installe... et une plus grande envie de travailler ensemble. La recommandation à faire est donc de découvrir en quels rêves on croit, à choisir celui qu'on va poursuivre et à ne pas hésiter à le dire autour de soi. Et de garder en tête l'antienne de Simon Sinek: vos clients n'achètent pas ce que vous faites, ni comment vous le faites, ils achètent pourquoi vous le faites... Mardi, 29 juin 2021Intelligence économique, intelligence stratégique... concepts matures ou en perte de vitesse?Ce matin, petit tour curieux sur trends.google pour évaluer la popularité des concepts propres à nos métiers ("intelligence économique", "intelligence stratégique", veille...) Eh bien, je n'ai pas été déçu... Si les courbes m'ont semblé cruelles, c'est que je ne sais si elles traduisent un intérêt en bout de course ou au contraire si elles sont le témoignage d'une certaine maturité... Vendredi, 9 octobre 2020La gestion documentaire, une compétence de plus en plus indispensable...Cette réflexion commence par un effort pour comprendre Teams, l'outil collaboratif de Microsoft, qui n'arrête pas de gagner en popularité et que mon employeur m'invite à utiliser, bientôt. Et la seule information contextuelle que je reçois est que Teams remplacera Zoom, décision conforme aux échos que j'ai en cette période de confinement et de développement du télétravail. Teams et Zoom seraient concurrents... Quelques pages Web plus tard, il faut bien me rendre à l'évidence que les deux applications ne jouent pas dans la même catégorie. Le premier est surtout un environnement de travail collaboratif, avec une fonctionnalité de vidéo-conférence, alors que le deuxième est une application spécialisée en échanges vidéos... Pas tout à fait pareil... Donc Teams permet les réunions vidéos, le partage de fichiers et autres contenus, des flux de conversations... entre collègues d'une même organisation, mais aussi entre partenaires d'entreprises différentes. Et là, on ne se refait pas, les premières questions qui me viennent sont relatives à la propriété des documents (et de l'information), et à la conservation de tout ce qui est échangé et partagé (où? chez qui...). D'autant que si le concept de travail collaboratif est bien appréhendé par les travailleurs, Teams deviendra rapidement l'espace principal de conservation des données, informations, échanges et documents relatifs à un projet, au détriment des espaces plus traditionnels (les files systems) au risque de déstabiliser la gestion documentaire de l'organisation. Parmi les entreprises que je côtoie, visite, accompagne... rares sont celles qui sont vraiment bien organisées en matière de gestion documentaire. Bien sûr, elles ont adopté une organisation intuitive et pragmatique qui leur permet de faire face aux besoins quotidiens. Mais ces organisations, pour pragmatiques qu'elles soient, sont loin d'être "bullet proof". Le dossier unique (papier ou électronique) reste un concept. L'archivage est allègrement confondu avec les back-ups. Les documents engageant (légaux) sont traités comme les documents de travail. Les niveaux de sécurité (confidentialité) des informations et des documents sont au mieux aléatoires et aucune instruction n'y est attachée. Le "au cas où" est la première raison de conserver des documents. Les conditions d'ouverture de dossiers sont laissées à l'appréciation des uns et des autres. Et dans bien des cas, il n'y a pas de (procédure de) clôture. Sans compter que la messagerie est régulièrement utilisée comme un espace de stockage et de conservation des documents... Bref, c'est bien souvent chaotique. Et l'apparition des applications collaboratives, qui invitent les employés à jouer aux passe-murailles, n'arrange rien à l'affaire. Il me semble donc urgent de recommander aux chefs d'entreprises de s'intéresser davantage aux faits documentaire/informationnel dans leurs entreprises. D'aller au-delà de l'idée que "et pourtant elle tourne" car il y a des gisements d'efficience à aller chercher et des risques (non négligeables) à réduire. De mesurer l'importance de chaque document/information et de leur appliquer un traitement adapté. De faire un inventaire circonstancié, sans oublier les outils et les pratiques qui pourraient échapper à leur autorité. Et surtout, d'éduquer le personnel car sans bonne compréhension, il n'y a pas de bonne application. Mercredi, 30 septembre 2020Intelligence stratégique - quelques postures possibles face aux bouleversements des marchésKelly Bertog, sur Medium début avril dernier, partageait avec ses lecteurs cinq possibilités de pivots que les entreprises pourraient envisager face aux bouleversements de marchés induits par la situation pandémique (https://tinyurl.com/y2sf49ug). En l'occurrence, il suggère les mouvements stratégiques suivants:
Pourquoi pas! Même si on pourrait aussi considérer que les quatre premières propositions relèvent en fait de la cinquième, adapter son modèle d'affaires. Et que, par ailleurs, on ne sera probablement pas les seuls à envisager ces mouvements. Le risque est donc grand de se déplacer vers une océan bien rouge, de plus en plus rouge... (Les 6 écueils à éviter dans la quête d'un nouvel océan bleu - https://tinyurl.com/ya33x4h2) Bien sûr, l'idée même d'adapter son modèle d'affaires est saine. Et cette réflexion a sa place dans une démarche d'intelligence stratégique. Mais elle ne devrait pas être la seule. D'autres, faire le gros dos et attendre que l'orage passe, réduire la voilure, se retirer du marché... sont aussi des postures possibles. En fait, ces prises de décisions devraient s'intégrer dans une réflexion plus globale qui répondrait à des questions comme:
Bref, il y a de quoi faire pour les praticiens d'intelligence stratégique ![]() Lundi, 21 septembre 2020Et dans votre secteur d'activités, quelles barrières tombent?En quelques phrases d'introduction, Adrien Book, dans son article "COVID-19: Accelerator for Business Model Innovation in China" nous fait comprendre que la solution à la crise que nous vivons n'est pas, pour la plupart des entreprises, dans la course à de nouveaux clients ni même dans un pivot de la proposition de valeur. Mais plutôt dans un exercice d'innovation de modèles d'affaires, basé sur la chute de certaines barrières, notamment dans les canaux, voire dans les cibles de clientèles. Pour illustrer son propos, il prend quelques exemples chinois (https://tinyurl.com/y3v6cxpr). A travers ses exemples, on identifie quelques chutes de barrières, qui ouvrent de nouvelles perspectives:
Et dans votre secteur d'activités, avez-vous déjà identifié les barrières qui sont tombées ou qui tomberont bientôt? Dans cette hypothèse, avez-vous déjà évalué l'impact probable sur votre marché et voter futur?
Jeudi, 10 septembre 2020Luttons ensemble contre les interpretations abusives et fallacieuses des statistiques...
De temps en temps, au gré de mes lectures des commentaires des uns et des autres à propos de la pandémie que nous vivons, je me sens moins seul... Ce sentiment n'a rien à voir avec le virus lui-même. Il est plutôt lié à l'analyse et à l'utilisation des chiffres et autres statistiques.
Ce sentiment nait à la lecture d'articles qui démontent l'utilisation fallacieuse de certaines données et de la congruence avec certains de mes billets qui dénoncent les mêmes faits. Par exemple, c'est le cas de cet article des décodeurs du Monde qui démonte une affirmation pour le moins osée: "Covid-19: les chiffres de la mortalité de cet été prouvent-ils que «l’épidémie est terminée»?" (https://tinyurl.com/yxdlaqes). Pour ma part, un des mes derniers billets sur le sujet visait des propos alarmistes partagés par un médecin, à l'aube de la pandémie (coronavirus - 3 millions de belges touchés en 3 semaines - nous serons tous touchés! - https://tinyurl.com/y3b47j3y). Malheureusement, aucun domaine n'est épargné. Par contre, sans surprise, ce sont les messages à caractères (sous-entendus) commercial les plus touchés... Je ne peux donc qu'espérer que ces coups de projecteurs dénonçant ces biais d'interprétation (volontaires ou non), fassent taches d'huile en ayant un effet pédagogique plus large qui développera l'esprit critique des internautes. Et que nous serons de plus en plus nombreux à faire la différence entre les vessies et les lanternes. Lundi, 7 septembre 2020Intelligence stratégique, activité de crise? ou pas?
Amis lecteurs, oui, cela fait près de 6 mois que j'ai levé le pied sur la publication de billets sur mon blog. J'en suis le premier désolé puisque cette mise en veille est, sans surprise, liée aux circonstances que nous vivons tous actuellement. Un peu les aspects sanitaries, mais pas trop, beaucoup plus le "nouveau monde" qui en a écoulé. Toujours est-il que pour de nombreuses raisons, mon organisation personnelle a été chamboulée. Confinement, déconfinement, reconfinement partiel, télétravail, temps-plein, un peu moins, un peu plus, vacances... Autant de raisons de se déconnecter... Sans oublier "l'état du marché". J'en ai profité pour consacrer du temps, de l'énergie et de la créativité à d'autres projets...
Les choix politiques ont considérablement affecté l'ensemble de la société. Mes clients, ceux que j'accompagne dans une démarche d'intelligence stratégique n'ont naturellement pas été épargnés. A vrai dire, même s'ils ont connu des fortunes diverses, ils ont tous été considérablement impactés par les mesures de confinement. Et dans une belle quasi unanimité, ils ont suspendu les missions d'accompagnement en cours... Subitement, ils avaient le tête à autre chose... Six mois de crise. De nombreux constats et apprentissages, parmi lesquels cette question: l'intelligence stratégique a-t-elle sa place dans les situations de crise? La question n'est pas vite répondue ![]() De mon coté, notre politique est de proposer du temps long à nos entreprises. Dans ce contexte, nous avions peu de place dans les réactions. Mais c'est maintenant la rentrée et on peut considérer que la situation est globalement stabilisée. On va donc pouvoir progressivement revenir sur la scène... Lundi, 27 juillet 2020Coronavirus et intelligence stratégique: comment a pu-t-on en arriver là?C'est la question que certains se posent, se basant sur certaines définitions de l'intelligence économique/stratégique dont celle qui affirme qu'elle a pour vocation d'apporter la bonne information à la bonne personne au bon moment pour prendre des bonnes décisions. Et de construire un raisonnement qui conduit à un constat de carence, dans lequel la situation que l'on vit aujourd'hui est le résultat de mauvaises décisions qui auraient dû être évitées grâce à de la bonne information. C'est, en tout cas, l'opinion que je lis dans un récent article publié dans le journal Les Echos (L'intelligence économique doit faire sa transition numérique - Bertran Viala - Christophe Bisson - 22 juillet 2020 - https://tinyurl.com/y47u5ogq). La conclusion de l'article, qui appelle au développement d'outils à base d'intelligence artificielle et de machine learning pour mieux traiter l'information et aider à la prise de bonnes décisions m'étonne un peu. Parce que, soyons de bon compte, dans le cas de la pandémie que nous vivons, et dont la question de la pertinence des décisions est à la base de l'article, le souci ne semble pas être du côté de l'information. D'une part, peu de pays ont pris les meilleures décisions, même dans le clan des champions en IE, et d'autre part, la crise ne s'est probablement pas jouée sur des informations particulièrement difficiles à obtenir et analyser. On ne peut même pas parler de défaut d'analyse de risques ni d'anticipation puisque le risque pandémique était pris en compte dans de nombreux plans de crises dans lesquels l'option "confinement généralisé" était largement refusée au profit de l'identification des personnes contaminées et de leur isolement temporaire. En fait, comme souvent, de nombreuses décisions opérationnelles (prises durant la crise) sont la conséquence de décisions stratégiques prises bien en amont. Par exemple, dans le cas qui nous préoccupe, la politique de gestion des stocks de masques qui à un moment n'ont plus été regardés comme un actif mais comme un coût à réduire au maximum. En fait, ma pratique et mes lectures me laissent penser que très souvent, les décideurs disposent de bien assez d'informations pour prendre leurs décisions. Mais que ce qui fait défaut, c'est plutôt les mécanismes de prises de décisions ainsi que les objectifs et les motivations (réduire les stocks de masques dans un objectif de réduction des coûts était sans doute une bonne décision...) Dans cette analyse,Rajouter une couche technologique pour "améliorer" le côté information de l'équation ne me paraît pas la démarche la plus utile...
Jeudi, 2 juillet 2020Lockdown et intelligence stratégique font-ils bon ménage?Nous venons de vivre 3 mois de confinement et de lockdown, 3 mois d'une situation quelque peu surréaliste à laquelle personne ne s'était préparé. A cette occasion, on a pu lire ça et là que les entreprises seraient bien inspirées d'en profiter pour initier une démarche d'intelligence économique/stratégique afin de de se positionner en vue de la reprise. Bien sûr, l'idée est loin d'être saugrenue. Pourtant, parmi les entreprises que je côtoie de près ou de loin, principalement des petites et micros entreprises, il semble que cela n'a pas encore été le cas. Il faut bien constater que les premiers jours, dernière décade de mars ont été ceux de la sidération. Rapidement, dans la foulée de la surprise, c'est une certaine intelligence opérationnelle qui a pris le pouvoir. L'attention était focalisée sur le diagnostic et les mesures à prendre pour limiter les conséquences. Puis, dans l'ambiance "football panic" qui régnait alors, certains se sont lancés dans quelques innovations, soit par altruisme, soit par sentiment d'urgence... De ces derniers, nombreux sont ceux qui ont découvert, par la pratique, qu'un modèle d'affaires est un savant équilibre et qu'aucun pivot n'est instantané et que toute modification du modèle est une sorte de battement d'aile de papillon à New-York. Je pense que ces 3 mois, qui sont heureusement derrière nous maintenant, n'étaient pas propices aux activités d'intelligence stratégique, voire même d'intelligence économique. Nous venons de vivre une situation de crise aiguë et majeure et nos pratiques (IE et IS) ne sont pas destinées à la gestion de crise. L'intelligence stratégique projette son regard sur le long terme, l'intelligence économique sur le moyen terme et la survie sur le très court terme. En mode "sauve qui peut", l'attention est naturellement consacrée à la survie. Et il n'y a guère de signaux faibles à traquer... Les premiers pas de sortie de crise ne mèneront ostensiblement pas tout de suite vers le monde de demain auquel tant de gens aspirent. Ils seront surtout consacrés à panser les plaies et reconstruire les outils. Ou, pour certains, à une réflexion profonde sur le sens, la vision et la mission et donc sur le modèle d'affaires. Mais cette posture sera difficile à prendre et lourde de conséquences. Et il faudra avoir les reins encore assez solides. Les stigmates de la crise vont sans doute perdurer longtemps, tant du côté de l'offre que de celui de la demande. Les cartes ont été rebattues et redistribuées. Dans cette nouvelle donne, les marchés vont présenter de nouveaux visages, de nouvelles dynamiques. Sans doute pas totalement différents, mais suffisamment pour invalider les habitudes et comportements "d'avant" et pour imposer de nouveaux cheminements d'apprentissages. Chaque entreprise gagnerait donc à mener une réflexion sur les cartes qu'elles ont maintenant en main, la manière de les jouer et les positions qu'elle souhaite occuper dans un futur plus ou moins proche. Et dans cette dynamique, sans surprise, il y aura une prime aux plus rapides et aux mieux informés. En conclusion, les entreprises les plus ambitieuses déploieront sans nul doute des activités d'intelligence stratégique, pour définir de nouveaux objectifs et les moyens d'y arriver. Les entreprises les plus faibles continueront à se battre pour leur survie. Pour celles de l'entre-deux, il faudrait surveiller son environnement pour éviter, au minimum, d'intégrer le groupe des plus faibles ce qui, somme toute, est du domaine de l'IE et de l'IS. Et dans cette perspective, on ne peut que recommander aux entreprises de se faire accompagner par quelques professionnels qui leur permettront d'aller plus vite, plus haut, plus loin, tout en consommant moins de ressources.
Lundi, 25 mai 2020J'ai de la chance? ou j'aide la chance?Coluche disait qu'avoir de la chance, c'est gagner un concours de circonstances. Philippe Gabillet, dans ses écrits et prises de paroles sur la chance ajoute qu'encore faut-il des circonstances... Dans la vidéo "Pourquoi la chance sourit-elle aux audacieux?" il nous donne quatre conditions, pour avoir de la chance:
Et il égrene son discours de nombreuses citations, par exemple:
Il doit être convaincant puisqu'au moment où il dit "En route pour la Fortune" quelques personnes du premier rang se lèvent et quittent... ![]() Enfin, petite suggestion de la rédaction: remplacez l'idée de chance par celle d'information, vous aurez un discours tout aussi pertinent... Mercredi, 4 mars 2020[Fake news] coronavirus - 3 millions de belges touchés en 3 semaines - nous serons tous touchés!Le "buzz" coronavirus n'échappe pas à la règle et génère son inévitable lot de fake news. Et il nous donne aussi l'occasion d'observer la genèse de certains d'entre-eux... Il y a deux jours, le Dr Devos, médecin au CHC de Liège et par ailleurs président de l'Absym, le plus grand syndicat de médecins de Belgique, autant de qualités qui font de lui une source réputée fiable, publiait sur son blog un billet intitulé "Coronavirus: Armageddon ou Foutaise?" (https://tinyurl.com/s4wl2u9) Il s'y livre à quelques mises en garde justifiées par quelques évaluations chiffrées. Il avance notamment un potentiel de 850.000 personnes infectées en Belgique, une incapacité pour le secteur hospitalier de traiter 52.000 personnes avec les 1.400 lits disponibles, 100.000 professionnels de la santé infectés... Juste de quoi alimenter la panique ambiante. En cause, des hypothèses simplificatrices, des raccourcis douteux, des biais de raisonnements, des facilités de langages... autant de éléments qui contribuent à l'émergence de fausses informations. Et de la part d'un homme que le parcours doit avoir confronté avec succès à la rigueur scientifique, on ne peut que s'en étonner et il est tentant de se dire que ce n'est pas fortuit et que le propos doit servir une intention. A titre d'exemples:
En prolongeant l'exploitation des chiffres du Dr Devos, avec la "même rigueur scientifique" que lui, on pourrait assez aisément annoncer:
En conclusion, gardons en tête qu'il faut toujours garder un esprit critique face aux informations qu'on nous communique et que "la bonne tête" de l'auteur ou de la source n'est pas un gage suffisant de qualité. Et d'ailleurs, on devrait s'interroger sur les motivations et la qualité des journalistes qui mettent en avant, dans des (titres d') articles, des chiffres et affirmations tellement sujets à controverses. Heureusement qu'il y en a d'autres qui sont plus critiques.
Lundi, 2 mars 2020Une photo vaut 1000 mots. Vraiment? Ne vaut-elle pas surtout par les mots qui l'introduisent?Un dessin, une photo, valent 1000 mots. Voilà une idée reçue qui nous pousse régulièrement à illustrer nos propos, documents... et autres présentations. Pourquoi pas. A l'occasion de la préparation d'une prochaine intervention sur le thème de la validation des informations, et donc sur la chasse aux fake news, je prépare une réponse à l'inévitable question: "pourquoi ne parlez-vous pas des images?" Parce que oui, en fait non, je ne traite pas des images dans le cas de telles interventions. Pratiquant la photographie, je suis bien placé pour savoir que, non, une image ne vaut pas (toujours) 1000 mots! Que du contraire, une image ne vaut que par les mots qui l'introduisent! Il n'y a effectivement rien de plus facile de présenter une photo pour ce qu'elle n'est pas. Il suffit de quelques mots pour romancer un contexte. Et notre imagination, habituée aux ellipses, se chargera de (re)construire l'histoire initiée par l'introduction. A titre d'exemple, les trois photos en illustration, bien qu'ayant été prises dans des circonstances très différentes (pays, lieux, contextes... dont une prise chez Ikea) pourraient illustrer les mêmes histoires. D'ailleurs, la presse en joue régulièrement en nous proposant des images "d'illustration" plus ou moins bien présentées comme telles. Natalia Taylor, une "influenceuse" US vient d'en faire une éclatante démonstration. Elle a piégé ses "followers" en leur faisant croire à une virée à Bali illustrée par des photos prises dans un magasin Ikea. La presse en a parlé assez abondamment (ex: Une influenceuse simule des vacances à Bali en posant dans un Ikea - https://tinyurl.com/sade7nv). Notons au passage que cette initiative est assez étonnante de la part d'une personne qui semble monnayer ses publications. Cracherait-elle dans la soupe? Voilà pourquoi, dans mes activités de collecte d'informations, je n'accorde qu'une attention très relative aux images. En tout cas, pas pour les informations explicites qu'elles prétendent me donner. Par contre, pour les informations tacites ou implicites... Mercredi, 19 février 2020Gestion des connaissances: on peut mener le cheval à la fontaine, pas le forcer à boire.Dans la cadre de mon intérêt pour la cohabitation en entreprise des informations/connaissances tacites et explicites, leur exploitation et leurs impacts sur les performances des organisations, je découvre deux documents passablement différents. Et leurs idées s'entrechoquent. D'un côté, un papier philosophique sur la distinction entre connaissances tacites et explicites, dans lequel j'ai eu peine à entrer. Et qui au final ne m'a pas convaincu tant j'ai eu l'impression qu'il ergotait. J'en retiens cependant qu'il considère le caractère explicite d'une connaissance dépendant du récepteur (apprenant) et pas de l'émetteur (celui qui partage). Pourquoi pas, mais actuellement je suis plus à l'aise avec la proposition inverse... (Sur la distinction entre les connaissances explicites et les connaissances tacites - Régis Catinaud - https://tinyurl.com/wlv835a). L'autre document, plus conforme aux points de vue habituels, émane de LuxInnovation, la National Agency For Innovation and Research aux GDLuxembourg (GESTION DES CONNAISSANCES = SAVOIR IMPLICITE ET EXPLICITE - https://tinyurl.com/t89tp55). Il postule donc que la gestion des connaissances passe par la mise à disposition d'informations/connaissances explicites. Bien sûr, ce texte est court. Mais il n'évoque pas la responsabilité de l'"apprenant" à exploiter les repositories de connaissances explicites (et pourquoi pas tacites). Tout ceci me conforte dans l'idée qu'en matière de gestion des connaissances, la mise à disposition par l'entreprise de informations/connaissances explicites est, certes, un facteur favorable, mais pas déterminant. L'adage bien connu, on peut mener un cheval à la fontaine, mais pas le forcer à boire, ne s'applique-t-il pas à la gestion des connaissances. Je pense donc qu'une démarche de gestion des connaissances pertinente commence par des invitations à aller chercher les informations/connaissances manquantes et la mise en oeuvre de mécanismes de partages et d'appropriation de nouvelles connaissances (et cela passe par l'autorisation "d'y perdre du temps productif").
Mercredi, 4 décembre 2019Les théories l'intelligence économique: à la recherche de l'efficacité ou de l'efficience?![]() "L'efficacité est le caractère de ce qui est efficace. C'est la capacité d'obtenir le résultat souhaité ou attendu, d'atteindre l'objectif fixé. ... L'efficacité ne doit pas être confondue avec l'efficience qui est la capacité de parvenir à un maximum de résultats avec un minimum de ressources." (https://tinyurl.com/ry2rq3x) Efficacité ou efficience? C'est sans doute là que se cristallise mon trouble relatif aux discours prégnants autour des matières liées à l'intelligence économique. Ils prônent l'efficacité et oublient l'efficience. Le caractère absolu, voire excessif de certains discours (tout savoir tout le temps tout de suite pour prendre la bonne décision), qui invite au cycle de l'information, et son mouvement perpétuel, est largement teinté d'efficacité. Il est clair que celui qui collecte toutes les informations et les analyse correctement, à telle enseigne qu'il supprime toutes les incertitudes et tous les risques, sera diablement efficace. Mais à quel coût (ressources, temps)? De l'autre côté du spectre, celui qui a pris une bonne décision sur base d'une information aura été efficient. Mais de celui-là, les discours théoriques de l'intelligence économique en parlent beaucoup plus rarement. Pourtant, il est sans doute plus intelligent que nombre de ceux qui poursuivent le rêve de l'efficacité... Cela me fait furieusement penser à un biais comme celui du survivant, que j'ai déjà évoqué ici (Fake News ou Mute News? Qu'est-ce qui est le plus dangereux? - https://tinyurl.com/s4ruqbo). D'autres sites le définissent également, par exemple Wikipedia (https://tinyurl.com/sx56kde). Et je rêve de travaux théoriques et universitaires qui s'en libèrent. Après, on pourra aussi parler de pertinence et de pragmatisme.
Mardi, 11 juin 2019De l'intérêt de savoir (bien) lire et écrire, donc pourquoi l'apprentissage et la maîtrise d'une langue sont importants![]() Je découvre ce matin un article que 20minutes a consacré aux difficultés de lecture rencontrées par tant de personnes, jeunes et moins jeunes (Difficulté de lecture: «Il faut simplifier la langue française au lieu de rajouter des heures d’apprentissage» - https://tinyurl.com/y48emvyp). On y apprend (?) qu'un jeune sur dix serait en "difficulté" de lecture. Et de nous proposer quelques pistes de réflexion dont l'inévitable simplification de la langue française... qui illustre un perpétuel combat entre les théoriciens et le bon sens populaire qui, fort du constat que la difficulté de la langue n'a guère évolué au contraire de sa maîtrise, pointe davantage l'enseignement et l'évolution de nos sociétés que la complexité de la langue. Ce WE, justement, lisant (jugeant) des travaux de fin d'études (niveau baccalauréat), j'ai été confronté à la piètre maîtrise de la langue écrite (et orale, sans doute) de certains jeunes. L'un ou l'autre travaux sont consternants, multipliant sur chaque page fautes d’orthographe, mots en doubles et d'autres manquant, vocabulaire inapproprié... Sans parler de la ponctuation. Et là, même s'il y a un problème au niveau de la lecture, l'échec est manifestement beaucoup plus large. On pourrait, certes, s’accommoder des fautes d'orthographe et autres erreurs grammaticales, mais au-delà des difficultés intrinsèques de la langue, quoique les auteurs étaient bien loin d'aller titiller les exceptions les plus remarquable, le plus gênant reste cette impression que les rédacteurs manquent de rigueur et ne se sont pas relus... Et de me remémorer le professeur de français qui, pour chaque rédaction, nous imposait de lui remettre nos 3 jets (versions successives)... Je voudrais ici attirer l'attention des jeunes sur l'importance de bien maîtriser une langue, quelle qu'elle soit en partageant les pensées qui m'ont traversé l'esprit au moment de formuler mon appréciation sur ces travaux de fin d'étude:
Il me semble assez clair que cette carence en langue sera un désavantage considérable sur le marché de l'emploi car, quel patron engagera un collaborateur dont on comprend mal les écrits, surtout si ces écrits ont pour vocation d'être transmis à l'extérieur. Les dégâts pourraient être importants, tant au niveau de l'image que de la performance économique (pensez aux erreurs liées à l'incompréhension). Me rappelant aussi ce rapport, rédigé par un junior, qui orthographiait le nom du client de multiples façons, mais jamais correctement... je remercie ces professeurs qui, dans mes jeunes années, m'ont fait suer sang et larmes pour que j'acquière une bonne maîtrise de la langue française (qui par ailleurs déteint sur la pratique des autres langues que je parle).
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