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Vendredi, 22 novembre 2019Envie de mieux connaître et comprendre le Web?Alors, le livre collectif "Mythes et légendes TIC" proposé par le Forum Atena est pour vous (https://tinyurl.com/rdftvu5). Certes, ce livre date d'avril 2011, mais ce n'est pas grave. Les mythes et légendes qu'il combat sont plus anciennes et persistantes. Ils méritent presque toutes d'être encore combattus aujourd'hui. L'intérêt de cet ouvrage collectif réside dans la pluralité des points de vues, et la qualité (spécialisation) des rédacteurs. Ensemble, ils couvrent de très nombreux mythes, allant des plus génériques (la neutralité du web) aux plus spécifiques (mythes et légendes des imprimantes), le tout en 6 chapitres:
Bref, un livre à mettre entre toutes les mains, en commençant par les jeunes (étudiants). C'est une question de salubrité numérique publique. Mercredi, 20 novembre 2019Mieux comprendre les normes qui traitent de sécurisation de l'informationIl y a quelques jours, j'évoquais la norme ISO 27001 et le rôle qu'elle pouvait jouer dans une démarche d'intelligence stratégique visant à la protection du patrimoine informationnel (et immatériel) des entreprises (Entrer dans l'univers de la norme 27001 pour en découvrir les bénéfices - https://tinyurl.com/qrqeapm). Mais il faut aussi reconnaître que cette norme n'est pas la seule qui se soit intéressée à la question. Et aussi qu'entrer dans ces univers n'est pas, pour de nombreux entrepreneurs, une sinécure. La thèse de Arnaud Garrigues, en 2009, dans le cadre de son Master en management des systèmes d'information, nous apporte un éclairage intéressant sur le sujet (Optimiser la sécurité de l'information - «Entre normes, standards et approches humaines» - https://tinyurl.com/r4mgf7r). Il nous y parle, outre des normes ISO 2700X, des normes et méthodes ITIL , COBIT, MEHARI, EBIOS qu'il pourrait être intéressant d'incorporer dans une réflexion plus globale en matière de protection de l'information et des systèmes d'information.
Lundi, 24 juin 2019La confiance des internautes dans la presse en ligne: pas terrible!Le Reuters Institute et l'Université d'Oxford viennent de publier les données de leur enquête annuelle à propos de l'utilisation de la presse digitale (Digital News Report 2019 - http://www.digitalnewsreport.org/about-us-2019/). On peut y accéder soit via une interface qui permet de "rentrer dans" et filtrer les données (http://www.digitalnewsreport.org/interactive/), soit en consultant le powerpoint de présentation des résultats (https://tinyurl.com/y48xstos). Je dois avouer que les résultats (pour la Belgique) ne vont pas tout à fait dans la direction que j'aurais imaginé. Notamment en termes de crédit accordé à la presse en en ligne et aussi dans certains résultats:
Le plus surprenant étant sans doute qu'une petite moitié des gens "utilisent" de l'information dans laquelle ils n'ont pas confiance... (plus on est jeune, plus c'est le cas). Cela fait rêver... et je serais intéressé de savoir ce qui se cache derrière ces chiffres. Et si j'était organe de presse en ligne, je me poserais de sérieuses questions au regard de la confiance que les lecteurs accordent aux journaux traditionnels (7,07% pour le premier en Belgique francophone, largement supérieur pour la presse flamande et 16% pour le premier en France). Mais là encore, il serait intéressant de voir comment ces chiffres ont été rassemblés et ce qui se cache derrière... Vendredi, 7 juin 2019Les Allemands ont imaginé l'entreprise 4.0, les Japonais rêvent de la société 5.0!Pour mieux comprendre ces concepts, et leurs différences, je reprend la citation de Loïc Guézo, Cybersecurity Strategist Southern Europe, Directeur chez Trend Micro, dans un article de sd-magazine.com ("«Society 5.0»? La grande mutation sociétale japonaise en marche!" - https://tinyurl.com/yxt56zgv): "le concept d’Industrie 4.0 correspond à une nouvelle façon d’organiser les moyens de production («usines intelligentes» ou «smart factories»), la Société 5.0 vise à relever plusieurs défis, en allant bien au-delà de la simple numérisation de l’économie." Le 5.0 faisant référence à une cinquième étape dans l'évolution sociétale:
et enfin la promesse d'une société "super-intelligence"... Ce projet de Société 5.0 est porté par le Keidanren, le pendant japonais de notre FEB (Fédération des Entreprises Belges) dont les positions ont été rendues publiques en (avril?) 2016. Divers documents disponibles les décrivent plus ou moins en détails, par exemple Society 5.0 - Co-creating the future (https://tinyurl.com/yyax8d36). On y découvre les fruits espérés de cette vision, à savoir la migration vers une société qui permette à tout le monde de créer de la valeur, partout, tout le temps, dans la sécurité et en harmonie avec la nature et libéré des contraintes existantes. Assurément une initiative à suivre...
![]() Mercredi, 5 juin 2019Intelligence économique: "il y a loin des discours théoriques très prescriptifs à une pratique complexe, incertaine et par forcément rentable".Cette citation est tirée d'un article que l'on doit à Franck Bulinge et Nicolas Moinet dans la revue Securité et Stratégie en 2013 et publié sur le site cain.info début juin 2015 (https://tinyurl.com/y5gtqt4s). Sous le titre "L'intelligence économique: un concept, quatre courants", les auteurs constatent la co-existence de quatre visions de l'intelligence économique, de quatre communautés de pratiques et donc de quatre publics. En l'espèce, les quatre courants identifiés sont:
Et les auteurs de conclure que "...aucune posture est plus représentative de la réalité qu’une autre et donc préférable. La réalité perçue dépend du regard que portent les acteurs sur le monde d’où l’importance d’une mise en évidence des différents courants épistémologiques sur lesquels peut reposer une démarche d’IE en accord ou contrainte par la culture et la politique de chaque organisation (entreprise, collectivité, Etat)". Ils constatent également que "...les pratiques observées en IE ne reflètent pas la définition qui en a été donnée par le rapport Martre en 1994, où l’intelligence économique est définie «comme l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques»". Ils citent ensuite la définition proposée par F. Bournois et P.J. Romani, plutôt pour le courant "compétitivité économique" qui voient l'I.E. comme "Une démarche organisée, au service du management stratégique de l’entreprise, visant à améliorer sa compétitivité par la collecte, le traitement d’informations et la diffusion de connaissances utiles à la maîtrise de son environnement (menaces et opportunités); ce processus d’aide à la décision utilise des outils spécifiques, mobilise les salariés, et s’appuie sur l’animation de réseaux internes et externes." Je dois avouer que cette vision me convient. Je terminerai en évoquant les biais liés à l'utilisation du terme compétitivité. Dans sa principale acception, ce terme invite à une corrélation avec une idée de leadership et de volume des parts de marchés. Certes, c'est pertinent pour les plus grandes entreprises, celles qui veulent défendre des positions (chèrement) acquises, ainsi que pour celles qui poursuivent des stratégies de conquêtes et de croissance. Mais à côté d'elles, il y a des myriades de petites entreprises, populations de marchés en concurrence (presque) parfaite dont la compétitivité économique n'est pas le souci principal. Bien sûr, en matière de performances économiques, elles doivent éviter l'arrière du peloton mais leurs objectifs, leurs stratégies, leurs atouts émergent d’autres considérations. Et elles aussi gagnent à s'inscrire dans une démarche d'intelligence économique, qui ne serait pas focalisée prioritairement sur les produits et leurs dynamiques. Leurs avantages comparatifs pourront plutôt ressortir de leur raison d'être, mission, vision, valeurs, de leur compréhension des attentes de leurs cibles, de leur localisation...
Mercredi, 24 avril 2019La veille technologique n'est pas une pratique monolithique![]() Au début des années 2000, le gouvernement régional flamand a commissionné l'IWT (Instituut voor de Aanmoediging van Innovatie door Wetenschap en Technologie in Vlaanderen - Institut pour la promotion de l'innovation par la science et la technologie en Flandre - https://www.vlaio.be/nl) pour une étude sur les pratiques de veille technologique en Europe. Il en a résulté la publication, en 2002 par Vincent Duchêne et Bart Clarysse, du rapport "Technology watch in Europa: een vergelijkende analyse" (Veille technologique en Europe, une analyse comparative - https://tinyurl.com/y6gyg7el). Certes, c'était il y a plus de 15 ans, mais ce document n'est pas (encore) dénué d'intérêt. un de ces intérêts étant la différence de postures entre flamands et wallons, entre les écoles anglo-saxonnes et françaises. En français, le terme "intelligence économique", dans une moindre mesure celui de "intelligence stratégique", en raison probablement de sa promotion politique et gouvernementale, a tendance à occuper le devant de la scène, écrasant ostensiblement les autres termes. Par héritage, l'intelligence stratégique wallonne essaie toujours de s'imposer dans les esprits et occupe le terrain. Au contraire, le document de l'IWT n'utilise quasiment pas le concept de "competitive intelligence". Ce n'est guère surprenant, il traite principalement de veille technologique (technologie wacht). Par contre, il joue tout de suite cartes sur table en marquant le différence avec les idées (anglo-saxonnes) de "competitive intelligence" et aussi
Continuer à lire "La veille technologique n'est pas une pratique monolithique " Mardi, 16 avril 2019La carte mentale, un couteau suisse dans la boite à outils du travailleur performant![]() Xavier Delengaigne a déjà commis de nombreux livres sur les cartes mentales (mind mapping), tous remarquables pour leur traitement graphique et surtout, pour leur pédagogie. Le dernier en date, une seconde édition avec les mêmes complices (Marie-Rose Delengaigne et Marine Carron), "La boite à outils du Mind Mapping" (Dunod - 978-2-10-077635-1), même si son titre met l'emphase sur le mind mapping, est surtout "boite à outils". Ce n'est clairement pas le livre pour apprendre à faire des cartes mentales. Par contre, avec la septantaine d'outils proposés, chacun sur au moins une double page, celui qui ne trouve d'opportunités pour faire une carte mentale par jour n'a aucune excuse! Même si tous les outils décrits ne sont pas à base de mind mapping, ils ont un ADN commun, à savoir le recours à des techniques de visualisation de l'information et aux mots clés, souvent sur post-its, et un évident côté ludique ![]() Mes préférés, ceux que je vais m'appliquer à utiliser dans les prochains jours, au-delà des cartes mentales qui hantent déjà mes journées, et des autres que je pratique déjà sont:
En conclusion, voilà bien un ouvrage qui a sa place dans la bibliothèque des amateurs d'outils visuels, qui aiment utiliser l'outil le plus approprié en toutes circonstances, seuls ou collectivement. Ou plus simplement de ceux qui souhaitent entrer dans ce monde dans lequel les phrases laissent leur place aux mots, aux images, aux relations... et dans lequel les pages blanches s'habillent de post-its multicolores. Continuer à lire "La carte mentale, un couteau suisse dans la boite à outils du travailleur performant " Vendredi, 8 mars 2019Une belle brochette d'experts en intelligence économique à Bruxelles pour discuter d'intelligence économique du futur...![]() Il y a quelques jours, à l'invitation de l'ONUDI, l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, s'est retrouvée, à Bruxelles, une belle brochette d'acteurs de l'intelligence économique et de l'intelligence stratégique. De nombreux noms, parmi ceux qui comptent dans la profession. Auteurs de deux livres sur l'Intelligence Économique du Futur (978-1784054496 - 978-1784054939), Alain Juillet, Philippe Clerc et Henri Dou (excusez du peu!), avaient fait le déplacement de Paris et de Marseille pour animer le colloque consacré à ce même sujet. Dans l'assemblée, quelques autres têtes importantes de l'IE en France, mais aussi les principaux acteurs de l'IE en Wallonie et à Bruxelles. Comme fruits de leurs réflexions, les trois auteurs, nous invitent (les Européens) à prendre la mesure des changements qui s'opèrent dans nos sociétés et dans notre paysage socio-économique. De bien intégrer que les fondements de nos pratiques en IE reposent sur un environnement socio-économique, géo-économique et géo-stratégique qui a considérablement évolué. En conséquence, les outils et les grilles d'analyse auxquels nous sommes habitués ne conviennent plus à une démarche d'intelligence économique de qualité, qu'elle soit macro ou micro. Les théories de Porter mériteraient d'être upgradées, voire délaissées. Avec les outils de big data, les signaux faibles deviennent assourdissants, nos archétypes politiques sont devenus obsolètes et inadaptés aux conséquences de l'évolution du monde, la géo-politique binaire a fait place à une cohabitation d'une dizaine de blocs... Plus particulièrement, je retiens comme sujet de réflexion les points suivants:
En bref, il est urgent que développions notre compréhension de notre nouveau monde et de son évolution et que nous trouvions de nouveaux outils pour nous aider à la comprendre et l'anticiper. A vos agendas: que ceux qui déplorent de n'avoir pu profiter de l'occasion pour rencontrer toutes ces sommités ne désespèrent pas! Une nouvelle occasion devrait leur être proposée prochainement, le 6 juin à l'occasion d'une journée organisée par la CCI-FWB (http://ccifbw.info/). Mais ce sera à Liège ![]() Continuer à lire "Une belle brochette d'experts en intelligence économique à Bruxelles pour discuter d'intelligence économique du futur..." Mercredi, 6 février 2019L'information n'est pas moins intéressante lorsqu'elle est de seconde main...
Chers lecteurs, après quelques jours de combats, intenses mais victorieux, contre quelques microbes et virus, je reprends la plume...
![]() La citation en titre, tirée d'un billet de blog.growthbot.org, va dans le sens du point de vue que je défends depuis longtemps... Une information (un fait) ne perd pas de sa qualité lorsqu'elle est dans une source secondaire. Elle perd peut-etre juste un peu de son actualité, mais pas forcément de son potentiel de valeur ajoutée. C'est aussi ce qui fait la différence entre l'information et d'autres concepts proches comme les avis, les opinions, les interprétations, les rumeurs... (Put simply: insights aren’t necessarily less useful when they’re second-hand - How to make competitive intelligence your competitive advantage - 15.03.2018 - https://tinyurl.com/y7d62s36). De cet article, on peut également retenir deux ou trois réflexions pertinentes:
Là où je suis moins en phase avec l'auteur du billet, c'est sur la pertinence du traitement de big data... Bien sûr, un traitement automatisé de grands volumes d'informations peut apporter nombre d'idées et d'opportunités. Mais alors vient la dure problématique du choix... (les marketeurs le savent, il est contre-productif de proposer trop d'options aux prospects...). Ne vaut-il mieux pas simplement (bien) nourrir l'intuition des décideurs, sur quelques axes importants? Cela faciliterait la tâche de tout le monde, réduirait ces désagréables sentiments liés à l'infobésité et les conséquences des décisions ne seraient pas pour autant catastrophiques... Car, n'oublions pas, l'objectif n'est pas de prendre la meilleure décisions, mais de prendre une bonne décision dans le contexte et en phase avec les objectifs. Continuer à lire "L'information n'est pas moins intéressante lorsqu'elle est de seconde main..." Lundi, 14 janvier 2019Les informations que collecte Google... et ce qu'il sait de vous...
Nous ne pouvons qu'applaudir l'initiative du professeur Douglas C. Schmidt, de l'Université Vanderbilt, qui a réalisé l'étude "Ce que Google collecte", de DCN (digitalcontentnext.org) qui l'a diffusée et Framablog qui l'a traduite et diffusée en français (https://tinyurl.com/y9tmnd5s). Nous pouvons y apprendre (découvrir?) l'ampleur des informations que Google collecte à notre sujet, principalement dans le cadre de l'utilisation de notre GSM, de manière active ou passive (les termes actif et passive valent tant pour l'utilsiation du GSM que pour la collecte de Google). Rien que pour cela, ce document mérite d'être largement diffusé et lu par tout le monde...
Pour ma part, bien que je me doutais que Google capturait de larges quantités de données à mon sujet, j'ai découvert que j'étais bien loin du compte... Et à la fin de la lecture de ce document, je fais face à plusieurs sentiments:
Continuer à lire "Les informations que collecte Google... et ce qu'il sait de vous..." Lundi, 17 décembre 2018Surprise! Les informations anticipatives à caractère stratégique ne sont pas aussi nombreuses qu'on pourrait le penser...
Cette affirmation est extraite d'un document qui, même s'il fut publié par Humbert Lesca et ses équipes il y a plus de 10 ans, "VEILLE STRATEGIQUE - Concepts et démarche de mise en place dans l’entreprise", il n'en reste pas moins intéressant et pertinent pour une grande part (https://tinyurl.com/y7pmka76). On y lit beaucoup de choses qui restent applicables.
Après une première distinction, entre les actions de veille "à la commande" et celles "en mode alerte", les auteurs nous rappellent que "...les informations dont il est question ne décrivent pas des événements déjà réalisés, mais permettent de formuler des hypothèses et de créer une vision volontariste. Interprétation et création prennent appui à la fois sur les signes captés sur l’environnement, sur l'expérience des personnes qui interprètent les informations et sur les connaissances stockées dans l’ensemble des mémoires de l'entreprise." Ils présentent ainsi rapidement les briques essentielles à la mise en place des efforts de veille stratégique (mais aussi d'intelligence, qu'elle soit économique ou stratégique). Il faut:
Ce dernier point est particulièrement important, comme les auteurs nous le rappellent en disant que "c'est lorsque règnent l'improvisation, l’absence de de méthode et de coordination, l’absence d’une volonté managériale que se produit le "paradoxe de la surprise stratégique" signalé par I. ANSOFF. L'événement extérieur surprend tout le monde le jour où il se produit, alors que l'on disposait d'informations importantes permettant d'entrevoir son éventualité. Mais ces informations sont disséminées et inutilisables: ce sont des informations fantômes! Elles ne sont partagées par personne dans l'entreprise." Et pour achever la démonstration de l'importance de l'effort de gestion de l'information et de la veille stratégique "les entreprises durablement performantes ont un dispositif volontariste à l'appui du processus de veille stratégique. Ce dispositif permet de détecter les signes d’alerte précoce, de les capitaliser, de les partager et de les exploiter pour créer du sens et stimuler l’action." Mon expérience, et ma pratique des PME, montrent très régulièrement que la plus grande difficulté réside dans la capacité des organisations à partager l'information disponible. Celui qui sait ne sait ni avec qui ni pourquoi partager. Celui qui devrait/voudrait savoir ne sait pas à s'adresser, ni comment. C'est pourquoi des outils d'intermédiation, préférablement non techniques, sont nécessaires. Pour ma part, j'utilise des canevas, héritiers du Business Model Canvas d'Alexander Oosterwalder et Yves Pigneur. Ils ont pour principales vertus de
Continuer à lire "Surprise! Les informations anticipatives à caractère stratégique ne sont pas aussi nombreuses qu'on pourrait le penser..." Vendredi, 12 octobre 2018Retour sur les conditions d'une bonne implémentation d'une démarche de Competitive Intelligence dans les entreprises
L'article de Frantisek Bartes publié par la revue Acta Universitatis Agriculturae et Silviculturae Mendelianae Brunensis en 2013 (Volume LXI - Number 4/2013 - The Process Of Implementing Competitive Intelligence In A Company - https://tinyurl.com/ya8zamov) tient un propos dont la posture initiale me semble aux antipodes de celui de l'article d'hier (Mais finalement, quelle est la bonne question - de la difficulté de conclure correctement un audit d'intelligence économique? - https://tinyurl.com/y87nk2vw). Il est surtout question, ici, de travailler l'implantation de l'effort en CI très en amont des premières activités, et surtout des outils.
En fait, l'auteur se repose sur des normes européennes, en particulier les standards CSN EN 12973 "Value Management" et CSN EN 1325-2 "vocabulary or value management, value analysis and function analysis - part 1 Value analysis and function analysis". Ces norme proposent de confier la mise en place de l'effort CI à un seul homme (un champion adoubé par le management) qui suivra idéalement trois étapes:
Jeudi, 11 octobre 2018Mais finalement, quelle est la bonne question - de la difficulté de conclure correctement un audit d'intelligence économique?
Le mémoire de Sidney Farrell, en 2007 en Afrique du Sue, intitulé "Evaluating the Competitive intelligence Effort in a Manufacturing Company" est un bel exemple de travail académique déconnecté de la réalité de terrain (https://tinyurl.com/yc8fd5zk). Naturellement, il commence par nous présenter une revue de la littérature pour ensuite nous présenter une entreprise et ses efforts en matière de Competitive Intelligence. Il se clôture sur une liste de "yaka fokon" avant la formulation d'une conclusion. Dans ce cas-ci, la conclusion est sans appel: "L'étude indique que le programme de CI dans l'entreprise X ne rencontre pas les standards d'un bon programme de CI. De plus, il est évident que l'actuel programme CI de l'entreprise n'a pas encore atteint son niveau de maturité et est toujours dans la phase d'implémentation/croissance. Les recommandations sont formulées dans le but de permettre des améliorations..." Dont acte...
Je ne suis pas sûr que c'est ce dont l'entreprise X a besoin. En tout cas, pas dans un premier temps... Bien sûr, le programme de CI n'est pas une réussite éclatante et il ne colle pas aux prescriptions académiques. Mais je pense que le problème n'est pas vraiment là. D'ailleurs, au fil des pages on lit des phrases étonnantes mais, si elles sont vraies, tellement parlantes:
Pour moi, on peut faire toutes les recommandations (académiques) que l'on veut, dans ce cas-ci, si on ne comprend pas d'abord comment un programme inutile (de CI) peut exister pendant 5 ans et plus, on n'arrivera à rien de bien... La conclusion ne devrait elle pas être: "l'entreprise X a un problème de management et de leadership qu'il convient de régler avant toute autre initiative"? Lundi, 23 avril 2018Mort d'avoir trop surveillé ses concurrents
C'est le sort funeste qui est arrivé au journal Rocky Mountains News, tel que l'histoire nous est rapportée par Seena Sharp dans ce livre blanc publié par LexisNexis (Making Competitive Intelligence Work: Why Some CI Strategies Fall Short & How to Ensure Yours Don’t - https://tinyurl.com/ya58tfma). Ce journal s'est finalement trop positionné par rapport à son concurrent plutôt qu'en tenant compte des attentes de ses clients. On trouve dans ce documents d'autres informations et d'autres points de vue intéressants et pertinents à propos de l'intelligence économique.
Commençons par ce que l'intelligence économique n'est pas: L'IE ce ne sont pas des données, ni de l'information, ni un logiciel, même si cela provient d'Internet ou que ce soit focalisé sur les concurrents. Tout cela participe à l'intelligence économique, mais ce n'est pas de l'IE. Pour définir l'IE, Seena Sharp nous donne un conseil, porté par deux analogies dont celle-ci: Regardez vers aujourd'hui et demain, ce sont les moments auxquels vous vendrez vos produits. Se concentrer sur la prospective est beaucoup plus important que de sse focaliser sur la connaissance et les données du passé. L'autre analogie est plus courte et fait référence au monde du hockey sur glace: il faut patiner en direction de l'endroit où se trouvera le palet, pas vers là d'où il vient"... Pour nous aider, ce white paper nous donne quelques conseils:
Jeudi, 5 avril 2018Le poisson d'avril en était-il un? propos de l'infodictat
Pascal Frion, chercheur, consultant, formateur et conférencier dans le domaine de l'intelligence économique, a joué le jeu du poisson d'avril. Il nous a donc fait cadeau des 13 principes d'intelligence dans un billet publié sur LinkedIn (https://tinyurl.com/yccufzok). Je ne citerai ici que le premier et le dernier de ses principes. pour les autres, je vous inviterai à lire tout le billet:
Plus il y a de l'information, mieux c'est! La surinformation n'existe pas, c'est notre capacité à traiter l'information qui existe. Les plus sagaces auront rapidement compris le contre-pied et le second degré de la démarche ![]() Je prends l'occasion d'évoquer son récent livre, Infodictat, publié en décembre 2017 chez Acrie (isbn: 978 2 2916800 3 6). Il s'agit d'un véritable manifeste contre les idées reçues évoquées ci-dessus et la pensée dominante, dans le monde de l'intelligence économique, qui veut que l'on doive tout savoir sur tout tout de suite. Pour nous convaincre de la nocivité de notre relation à l'information, il a choisi de nous proposer des listes de listes qui chacune démontent une idée reçue. Et je dois reconnaître que l'exhaustivité du propos est impressionnante. Celui qui ne ressort pas convaincu de cette lecture devrait à tout le moins être ébranlé dans ses certitudes. Je ne doute pas un instant que ce livre est vecteur de changement. J'ai bien aimé la propension de Pascal Frion à créer des néologismes. Parmi eux, au-delà de celui qui donne son nom au livre (infodictat), info-connecté, inforientation, infobsédé, infoxiqué, info-diététicien, infotruche... J'ai aussi apprécié les compagnons qu'il propose à la sérendipité. J'ai ainsi découvert la zemblanité (le don de faire à dessein des découvertes malheureuses) et la Bellshapie (médiocrité médiane, lieu imaginaire de résidence idéal pour l'intelligence). Tous ces mots nous permettent de mieux visualiser la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Pascal Frion note, parmi tant d'autres, la confusion fréquente entre veille et intelligence. Et pour la combattre, il nous propose l'analogie suivante: si vous êtes en veille, vous positionnerez vos paniers sous les branches des arbres qui produisent [...] les meilleurs fruits alors qu'en intelligence économique vous déciderez du menu des repas un peu à la dernière minute (confondre la collecte et la recherche c'est confondre la cueillette et la chasse). Il combat également l'importance accordée aux signaux faibles. A cet égard, il nous rappelle que si un signal faible peut être précurseur d'un signal fort, dans le cas général (95%?), les signaux faibles restent faibles. Enfin, et c'est peut-être là le message le plus important du livre, Pascal Frion nous invite à ne pas confondre "s'informer" et "être informé". Réflexion qui va de pair avec celle qui note qu'il y a "une forte densité informationnelle et une faible densité informative". Et une dernière citation, à méditer: "la valeur nette de l'information dans son ensemble est négative". |
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