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Lundi, 18 mai 2020
Déconfinement... Retour aux affaires Posté par Pierre-yves Debliquy
dans Perles et clins d'oeil à
09:57
Commentaires (0) Rétroliens (0) Déconfinement... Retour aux affairesPetit à petit, le déconfinement s'organise dans nos pays... C'est une bonne motivation pour reprendre certaines habitudes... Dans un premier temps, j'espère, chers amis lecteurs, que vous traversez ces événements inédits sans trop de casse, ni personnelle, ni professionnelles pour vous comme pour vos proches. Pour ma part, je n'ai guère de raison de me plaindre. Mon entourage a été préservé et mes activités ont globalement suivi leur cours, même si elles ont changé de nature. J'ai par contre plus d'inquiétudes pour bon nombre des entrepreneurs, et plus particulièrement ceux que j'ai le plaisir d'accompagner, pour qui les moments actuels sont particulièrement durs, et pour qui les lendemains ne chanteront pas particulièrement... Bien sûr, l'intelligence stratégique est toujours utile aux entreprises. Mais le sentiment et le besoin de traiter l'urgence et d'assurer la survie l'emportent. L'intelligence stratégique de terrain est bien là... Et dans la mesure du possible, on reste présents pour les accompagner, mais cela se fait de manière adhoc, en dehors des pratiques habituelles. Et en moins grande quantité. Si depuis deux mois, j'ai focalisé mes réflexions et pulsions créatives vers d'autres activités que celles qui me poussaient à alimenter ce blog, et que je me suis laissé aller à de nombreux exercices de facilitation graphique et de sketchnoting, ainsi qu'à de la photographie, je sens que la roue tourne... Mais comme rien n'est encore revenu à la normale je ne sais où cela va me mener...
Jeudi, 9 avril 2020Quelle attitude adopter face aux "fake news"?Comme l'année dernière, je suis intervenu, en mars dernier, à l'ULB dans le cadre du cours CommB325 pour proposer aux étudiants en communication mon point de vue sur la posture à adopter face aux "fake news". La bonne nouvelle, c'est que l'enregistrement de cette intervention est déjà disponible, qu'il ne faudra donc pas attendre plus longtemps pour le découvrir (Réflexion sur comment trouver des informations et éviter les fake news - https://tinyurl.com/wyklm2s). Au départ de la réflexion, deux responsabilités dans le chef de ceux qui sont confrontés aux informations (news), qu'elles soient fake ou non:
Au cœur de cet exposé, le pourquoi et le comment valider les informations auxquelles nous sommes confrontés en se focalisant sur:
Cette démarche passe inévitablement par un minimum de vérification. Bien sûr, il ne s'agit pas de traquer la vérité à tout crin, mais d'essayer de réduire l'incertitude au maximum sous la contrainte des ressources disponibles (temps, principalement). Par contre, il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce qui nous est proposé. Il convient de rester critique et de ne pas hésiter à procéder à quelques vérifications. C'est ce qui nous permettra de partager ou utiliser une information en pleine conscience de sa véracité, de sa qualité, de son possible impact... A retenir aussi de cet exposé: quand on est confronté à une information, il n'est plus temps de valider la source, c'est l'information qu'il faut valider. Videos à voir sur dailymotion/brainsfeed (https://tinyurl.com/u4mn4lm - https://tinyurl.com/v52d4pe). Mardi, 7 avril 2020Réflexion sur comment trouver des informations et éviter les fake newsProfitant des ces moments de télétravail, durant lesquels le temps s'écoule différemment pour reprendre les rushes vidéo d'un séminaire que j'ai animé l'année dernière avec des étudiant du cours Commb325 à l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Il s'agissait de les amener à poser un autre regard sur la recherche d'information sur le Web et dans les moteurs de recherche. Une invitation à délaisser la posture traditionnelle, qui fait la part belle à la recherche documentaire, au profit d'une démarche plus centrée sur le contenu des documents, l'information. dans cette optique, ceux qui réussissent à ne plus poser de question à Google, mais à donner la réponse, voient leur vie de chercheurs se transformer en une vie de trouveurs. Lorsqu'une "information" est trouvée, il convient de décider de l'utilisation à réserver à cette information. Est-ce un fait? Est-elle crédible? doit-on, peut-on l'utiliser? si oui, dans quelles conditions. J'ai mis l'enregistrement de ce séminaire à votre disposition sur mon compte dailymotion/brainsfeed (en deux parties - https://www.dailymotion.com/video/x7t4jyu). N'hésitez pas à le visionner.
Mercredi, 25 mars 2020
Non, mes moments de réflexion et de ... Posté par Pierre-yves Debliquy
dans Perles et clins d'oeil à
09:28
Non, mes moments de réflexion et de créativité ne sont pas confinés... (intelligence stratégique :-)Chers lecteurs, depuis quelques jours, je n'ai plus guère publié... C'est bien sûr la situation que nous vivions qui est à l'origine de cette "baisse de régime". Mais je vous rassure tout de suite, je suis toujours en bonne santé, mais en télétravail et confiné depuis près de 2 semaines. Et je dois à la vérité de dire que depuis ce moment, je n'ai plus vraiment la tête à cela. Outre le fait que ma routine matinale, le moment que je consacre d'habitude à la rédaction de mes billets, est une des victimes de la situation, mes moments de réflexion et de créativité personnels sont consacrés prioritairement à l'entretien des liens avec mes collègues. Il se pourrait d'ailleurs que de temps à autres, je partage quelques autres productions avec vous, comme cet exercice de sketchnoting. Le moment est effectivement propice aux investissements dans des sujets et des activités délaissés. Gardons le sourire, le moral et prenons soin de nous...
Mercredi, 18 mars 2020Et si... on profitait de la situation pour se (re)mettre au dessinLa situation de "lockdown" ou confinement, c'est selon, que nous sommes forcés à vivre va inévitablement nous donner du temps. Bien sûr, les premiers jours de télétravail vont être consacrés à résorber certains retards, mais il y a fort à parier que peu de nouvelles tâches/projets vont faire irruption dans votre paysage. Après quelques jours, l'ennui s'installera... Profitons-en pour découvrir et progresser dans des domaines qui, habituellement, ne font pas partie de nos priorités. Nombreux sont ceux qui reconnaissent le pouvoir des dessins (images) lorsqu'ils sont utilisés pour passer des idées ou des informations à la place de mots (pensée visuelle). Nombreux sont aussi les outils et méthodes qui mettent les dessins à l'avant plan. On connait tous les cartes mentales, la facilitation graphique, le sketchnoting... On voudrait bien les utiliser, mais timides par rapport à nos capacités en dessin, on préfère croire qu'ils sont réservés à certains professionnels du dessin. Eh bien non! Tout le monde sait dessiner et peut utiliser le dessin dans ses communications. Bien sûr, tout le monde n'est pas Hergé ou Walt Disney. Mais l'idée n'est pas non plus de réaliser des bandes dessinées ou des dessins animés. L'objectif est sans doute plus en phase avec l'idée de porter le Pictionary à un niveau supérieur. En fait, le plus difficile n'est pas tant le dessin que de s'approprier du vocabulaire (dessins facilement réalisables) et une grammaire (articulation des dessins pour leur donner du sens). Pour commencer par l'écriture, le dessin, je ne peux que recommander les conseils de Graham Shaw, plus particulièrement son intervention à l'occasion de TEDx Hull le 1er avril 2015 (Why people believe they can’t draw - and how to prove they can - https://tinyurl.com/ohu7utx). Il y démontre avec brio que chacun peut dessiner. Que cette video soit pour vous le point de départ d'une brillante carrière de facilitateur graphique (le web vous donnera de nombreuses ressources pour acquérir de nouveaux éléments de vocabulaire et la situation actuelle vous donnera du temps pour faire vos gammes...). Ceux qui veulent aussi acquérir de la grammaire peuvent aussi se procurer l'excellent livre de Dan Brown "Convaincre en deux coups de crayons" (isbn-978-2-7101-20544). Bon travail à tous Lundi, 16 mars 2020
Les tableurs ont 40 ans, Excel un ... Posté par Pierre-yves Debliquy
dans Perles et clins d'oeil à
09:16
Les tableurs ont 40 ans, Excel un peu moins... - un anniversaire passé inaperçuGageons que tous les lecteurs de ce billet connaissent le tableur Excel et l'ont même déjà (largement) utilisé. Les plus anciens pourront aussi se targuer d'avoir aussi utilisé un de ses prédécesseurs comme Lotus 123 ou VisiCalc. Parce que si les tableurs ne sont pas nés Ms-Excel, c'est le logiciel de Microsoft qui a gagné la partie contre tous ses concurrents. Et ce n'est pas tant la qualité du produit (à l'époque), ni sa précocité (VisiCalc et Lotus 123 étaient précurseurs), qui l'ont propulsé au firmament que son intégration dans la suite Office imaginée par Bill Gates et ses équipes. Qui se souvient que le premier de tous les tableurs est le VisiCalc de Dan Bricklin? Et que son logiciel a été une des premières pierres du succès d'Apple et de ses Apple II. Qu'il a été rapidement suivi par 123 de Lotus, qui a fortement contribué au succès des premiers Personal Computers d'IBM. Il y a quelques années, en novembre 2016, Dan Bricklin a évoqué la genèse du premier tableur à l'occasion d'une conférence TEDxBeaconStreet (https://tinyurl.com/va8ssh4). Il y raconte comment l'étudiant MBA à Harvard frustré de devoir répéter sans cesse des calculs sur sa calculatrice, et faire face à de nombreuses erreurs, a cherché et a réussi à se faciliter le travail et accroître ses performances. C'était en 1978 et quelques mois plus tard, fin 1979, VisiCalc était lancé sur le marché... Les petits curieux qui souhaiteraient en savoir plus sur cette aventure entrepreneuriale peuvent visiter le dite web personnel de Dan Bricklin (http://www.bricklin.com/). Jeudi, 12 mars 2020Pour faire une bonne présentation (percutante), il faut commencer par lire entre les lignes...Dans le cadre de l'accompagnement d'une start-up, je viens de travailler sur sa candidature à un programme d'aide au financement, plus particulièrement sur le speech de présentation et de conviction. Les instructions étaient simples: présentation de l'entreprise et de son projet - 7min + 10min Q&R. Le projet de présentation était académique: quelques slides, beaucoup de bullet points, présentation de ce que l'entreprise fait, le tout pour être délivré dans les 7 premières minutes, rien de prévu pour les 10min de Q&R. La présentation est égocentrique, délivre principalement du quoi et un peu de comment, elle ne demande rien (suppose un bénéfice implicite)... (voir Le cercle d'or de Simon Sinek, bon pour les entreprises, mais bon aussi pour les politiques... - https://tinyurl.com/vve59jh) Une lecture empathique des instructions peut changer la posture. Dans le cadre d'un tel "beauty contest", le jury doit sélectionner les quelques projets les plus... convaincants/ enthousiasmants /brillants... La première partie, parole libre, est le moment de convaincre/ enthousiasmer/ briller. La deuxième partie est une opportunité pour le jury de demander des informations complémentaires qui n'auraient pas été délivrées durant la première partie. Et si cette lecture nous incitait à développer une présentation sur un autre scénario: en 7 minutes, se focaliser sur le "pourquoi" du projet (le why de Simon Sinek), raconter l'histoire en la parsemant de quelques informations plus précises (date de création, objectifs rencontrés, ventes réalisées, personnel occupé...). Tout cela en trois étapes:
Les 10 minutes de Q&R seront alors un moment mis à profit par le jury pour aller à la pêche des informations qui leur manque (quoi, comment). Bien sûr, comme il est impensable d'être surpris par ces questionnements, ces aspects auront fait partie de la préparation, éventuellement même des dias auront été préparées... Cette démarche a subi avec brio le test de "la petite fille" (à défaut de grand-mère sous la main ![]() ![]() Mardi, 10 mars 2020[Fake News] Quand les mots servent de pétards et de fumigènes...Dans la foulée de la cérémonie de remise des César, on assiste actuellement à quelques échanges à fleurets mouchetés autour de l'argent qu'aurait consacré Canal+ à la présentation de l'événement. Les 130.000 eur qu'aurait "touché" Florence Foresti incitent certains à crier au scandale. Ce qui retient mon attention dans cette polémique, ce n'est pas le montant évoqué. C'est plutôt sa vertu d'exemple pour comprendre certains mécanismes qui conduisent au "buzz". Que l'on retrouve régulièrement dans d'autres débats sur les sommes perçues par les uns et les autres. Mais pas que... En l'occurrence, ce qui met le feu aux poudres, c'est le choix d'un vocabulaire qui gomme certaines nuances et qui invite aux raccourcis. Et qui fait mouche auprès d'une audience qui ne comprend ni les subtilités du vocabulaire, ni celles du contexte. Et à l'analyse, tout le monde, enfin, toutes les parties prenantes à la discussion, font preuve d'une certaine démagogie. D'un côté "Florence Foresti aurait touché 130.000 eur pour la présentation" (https://tinyurl.com/qsedfge), de l'autre elle déclare "n'avoir touché que 18.500 eur" et lance une brandille féministe sur l'es écarts salariaux entre hommes et femmes (https://tinyurl.com/t6dagnt). D'un côté, il y a compétition entre les expressions "a touché", "a facturé", "a gagné"... et de l'autre confrontation en "cachet", "salaire", "rémunération", "a touché", "a gagné"... ensemble de termes qui, si ils sont proches, recouvrent des réalités plus nuancées. D'autant que tout ce débat se déroule globalement sans référence aux prestations couvertes (présentation, préparations, équipes, techniques...) par le contrat, même si l'affirmation "elle a touché 130 000 euros, dont 30 000 euros pour ses auteurs" soulève un coin du voile. Et en bout de course, ce qui est revenu effectivement revenu à Florence Foresti, sans doute en lien avec son talent, plus sûrement avec ses prétentions, est un montant augmenté d'optimisation fiscale, voire stratégique. Ce qui, par ailleurs, jette du discrédit sur le sortie féministe. On devrait croire que ceux qui s'expriment sur le sujet sont bien au fait de toutes ces subtilités et qu'ils choisissent le vocabulaire en connaissance de cause. Par contre, les réactions du public montrent qu'ils sont nombreux à ne pas saisir les nuances ni de vocabulaire, ni contextuelles, et à s'enflammer sur base du sens induit. Finalement, il est probable que la fake news naît davantage de la réaction de ceux qui réagissent aux raccourcis que de ceux qui ont tendent le piège. Mais ce constat n'exonère en rien ces derniers de leurs responsabilités. Et il devrait nous inciter à la prudence lorsqu'on décide de participer au débat. Ne le faire qu'en pleine conscience de l'impact et des conséquences des mots que l'on choisira pour s'exprimer. Et gardons à l'esprit que dans les échanges que nous ne comprenons pas en totalité, il est fort probable que les mêmes mécanismes soient à l'oeuvre... Mercredi, 4 mars 2020[Fake news] coronavirus - 3 millions de belges touchés en 3 semaines - nous serons tous touchés!Le "buzz" coronavirus n'échappe pas à la règle et génère son inévitable lot de fake news. Et il nous donne aussi l'occasion d'observer la genèse de certains d'entre-eux... Il y a deux jours, le Dr Devos, médecin au CHC de Liège et par ailleurs président de l'Absym, le plus grand syndicat de médecins de Belgique, autant de qualités qui font de lui une source réputée fiable, publiait sur son blog un billet intitulé "Coronavirus: Armageddon ou Foutaise?" (https://tinyurl.com/s4wl2u9) Il s'y livre à quelques mises en garde justifiées par quelques évaluations chiffrées. Il avance notamment un potentiel de 850.000 personnes infectées en Belgique, une incapacité pour le secteur hospitalier de traiter 52.000 personnes avec les 1.400 lits disponibles, 100.000 professionnels de la santé infectés... Juste de quoi alimenter la panique ambiante. En cause, des hypothèses simplificatrices, des raccourcis douteux, des biais de raisonnements, des facilités de langages... autant de éléments qui contribuent à l'émergence de fausses informations. Et de la part d'un homme que le parcours doit avoir confronté avec succès à la rigueur scientifique, on ne peut que s'en étonner et il est tentant de se dire que ce n'est pas fortuit et que le propos doit servir une intention. A titre d'exemples:
En prolongeant l'exploitation des chiffres du Dr Devos, avec la "même rigueur scientifique" que lui, on pourrait assez aisément annoncer:
En conclusion, gardons en tête qu'il faut toujours garder un esprit critique face aux informations qu'on nous communique et que "la bonne tête" de l'auteur ou de la source n'est pas un gage suffisant de qualité. Et d'ailleurs, on devrait s'interroger sur les motivations et la qualité des journalistes qui mettent en avant, dans des (titres d') articles, des chiffres et affirmations tellement sujets à controverses. Heureusement qu'il y en a d'autres qui sont plus critiques.
Lundi, 2 mars 2020Une photo vaut 1000 mots. Vraiment? Ne vaut-elle pas surtout par les mots qui l'introduisent?Un dessin, une photo, valent 1000 mots. Voilà une idée reçue qui nous pousse régulièrement à illustrer nos propos, documents... et autres présentations. Pourquoi pas. A l'occasion de la préparation d'une prochaine intervention sur le thème de la validation des informations, et donc sur la chasse aux fake news, je prépare une réponse à l'inévitable question: "pourquoi ne parlez-vous pas des images?" Parce que oui, en fait non, je ne traite pas des images dans le cas de telles interventions. Pratiquant la photographie, je suis bien placé pour savoir que, non, une image ne vaut pas (toujours) 1000 mots! Que du contraire, une image ne vaut que par les mots qui l'introduisent! Il n'y a effectivement rien de plus facile de présenter une photo pour ce qu'elle n'est pas. Il suffit de quelques mots pour romancer un contexte. Et notre imagination, habituée aux ellipses, se chargera de (re)construire l'histoire initiée par l'introduction. A titre d'exemple, les trois photos en illustration, bien qu'ayant été prises dans des circonstances très différentes (pays, lieux, contextes... dont une prise chez Ikea) pourraient illustrer les mêmes histoires. D'ailleurs, la presse en joue régulièrement en nous proposant des images "d'illustration" plus ou moins bien présentées comme telles. Natalia Taylor, une "influenceuse" US vient d'en faire une éclatante démonstration. Elle a piégé ses "followers" en leur faisant croire à une virée à Bali illustrée par des photos prises dans un magasin Ikea. La presse en a parlé assez abondamment (ex: Une influenceuse simule des vacances à Bali en posant dans un Ikea - https://tinyurl.com/sade7nv). Notons au passage que cette initiative est assez étonnante de la part d'une personne qui semble monnayer ses publications. Cracherait-elle dans la soupe? Voilà pourquoi, dans mes activités de collecte d'informations, je n'accorde qu'une attention très relative aux images. En tout cas, pas pour les informations explicites qu'elles prétendent me donner. Par contre, pour les informations tacites ou implicites... Vendredi, 28 février 2020L'intelligence stratégique est-elle destinée à la maîtrise de toutes les informations stratégiques d'un écosystème?On pourrait reformuler cette question en "la mission de l'intelligence stratégique est-elle la maîtrise totale et permanente de l'information?" Pour moi, ceux qui imaginent une réponse positive à cette interrogation vivent dans un dogme, et pas dans la vie réelle. Non, l'intelligence stratégique (pas plus que l'IE, du reste) n'est destinée à tout savoir, tout de suite, tout le temps. D'ailleurs, cet ordre de mission est impossible à réaliser. J'ai bien aimé l'article "L’intelligence économique, une arme méconnue" publié par Medhi Atmani le 9 avril 2018 sur le site www.pme.ch même si je ne souscris pas à tout ce qui'il y dit (https://tinyurl.com/whkye8z). Mais il y partage des constats qui renforcent cette idée que l'IS ne peut pas vivre avec cette quête d'absolu:
L'idéal est sans doute de renverser le paradigme. Quitter le posture initiale de mise en place de systèmes et mécanismes de collectes d'informations plus ou moins ciblées pour adopter celle de l'identification des décisions à prendre, des informations manquantes ou souhaitées et d'y assigner un calendrier et un budget (vision projet) qui guideront le choix des sources et des ressources (internes ou externes). Et dans une telle posture, les questions du ROI et de la disponibilité des moyens ne se posent plus trop. En tout cas, elles sont traitées en amont et si le projet d'IE est lancé, c'est qu'il est considéré comme pertinent et rentable...
Jeudi, 27 février 2020
Connaissances tacites et explicites ... Posté par Pierre-yves Debliquy
dans Intelligence Economique à
08:23
Connaissances tacites et explicites - les unes peuvent-elles vivre sans les autres?Le papier rédigé en 2003 par Mohamed Bayad et Serge Simen, "Le management des connaissances: état des lieux et perspectives" pour être présenté à l'occasion de la XIIème conférence internationale de Management Stratégique propose une un aperçu des principaux courants de pensées s'intéressant aux connaissances et à leur gestion (https://tinyurl.com/vpa42t9). Sans surprise, les notions de connaissances tacites et explicites sont au centre du débat. Une évidence s'est imposé à moi lors de la lecture de ce document. En entreprises, dont le challenge le plus important est de proposer et imposer ses produits et services à ses clients, les connaissances explicites n'ont d'utilité que si elles sont supportées par des connaissances tacites. En d'autres mots, c'est surtout par l'activation de connaissances tacites que l'organisation peut décider, fabriquer, vendre... Bien sûr, l'organisation peut détenir de grands volumes de connaissances explicites, mais ces dernières restent inertes. On n'a jamais vu une idée géniale émerger spontanément d'un tas de documents... Les organisations valent donc surtout par leurs capacités à rassembler des savoirs tacites, à les transformer en connaissances et à les rendre opérationnels. Au centre de cette compétence se trouve sans doute la culture de l'organisation et le recrutement des collaborateurs. Et de manière plus périphérique, la gestion des partages et mises en commun de connaissances tacites (tacites -> tacites), la gestion des apprentissages (explicites -> tacites). Sans oublier les mécanismes de conservations des connaissances qui vont se reposer sur des pratiques RH (rétention du personnel) ou de capture et capitalisation de connaissances (tacites -> explicites ou tacites -> tacites). Dans l'esprit de nombreuses personnes, 80% de l'information et des connaissances nécessaires aux entreprises sont déjà dans les entreprises. Dans la même veine,nombreux sont ceux qui pourraient utilise la formule consacrée "we know more than we can tell". Pourtant, on ne rencontre pas si souvent des entreprises qui organisent, institutionnalisent et donnent du temps aux activités de partage de connaissances. En tout cas, dans le monde de la vielle et de l’intelligence économique, on parle plus souvent de de base de connaissances et de newsletters que de réunions de partages voire de groupes de paroles... Mardi, 25 février 2020Activités et plate-formes de veille - où met-on l'intelligence?Certains prétendent qu'ils seraient capables de construire une plate-forme de veille (market intelligence) en un mois, pourvu qu'ils aient à leur disposition une équipe de cinq développeurs compétents. Peut-être ![]() A la lecture de cet article, on comprend combien il est difficile de construire des applications qui doivent traiter avec le langage. Et Mohit Bhakuni ne parle que de l'anglais. On comprend donc sa recommandation finale qui est de ne se lancer dans l'aventure que si vous en avez vraiment besoin, que c'est un élément primordial dans votre modèle d'affaires. L'article met en évidence les difficultés à modéliser le fonctionnement du cerveau dans ses capacités à interpréter et donner du sens aux mots, aux phrases, aux contextes... (sans aller jusqu'à dire qu'il est infaillible). Il dévoile ainsi quelques difficultés rencontrées par ceux qui travaillent à la création et au développement d'algorithmes d'intelligences artificielles. Finalement, cet article fait remonter à la surface une question que je mettais déjà sur la table à l'époque où je travaillais pour un éditeur de technologies de recherches et que je proposais aux entreprises des solutions d'archivage et de GED (et qui est toujours valide dans des contextes de veille): où souhaite-t-on mettre l'intelligence et les ressources? En l'espèce, l'auteur de l'article nous explique toute l'intelligence et toutes les ressources qu'il convient de mettre dans une plate-forme et qui seront facturées à l'utilisateur.
Lundi, 24 février 2020Collecte d'informations - de l'éthique, oui, mais où sont les frontières?J'imagine que ce qu'il faut retenir de cet article de Leonard Fuld en décembre 2010 est qu'en matière de competitive intelligence (intelligence économique), les frontières de l'éthique sont à géométrie variable. Même au sein d'une organisation (How Competitive Intelligence Rules Encourage Cheating - https://tinyurl.com/yx3gtnpd). L'auteur nous dit que selon que vous serez riches et puissants (proches de la tête de l'entreprise), ou pas, les conseillers juridiques et autres avocats seront plus ou moins stricts avec l'application des règles et de l'éthique. Les petits doivent être plus irréprochables que les grands... Il nous dit aussi que, quand bien même les organisations édictent des règles "éthiques" à ne pas enfreindre, leur application sur le terrain peut varier. Les besoins et urgences individuels, mais aussi d'autres raisons comme quelques carences en formation, peuvent engendrer des comportements différents au sein d'une organisation. Sans compter l'impact de la culture qui d'un pays à l'autre, d'une industrie à l'autre... positionne les frontières de l'éthique différemment. J'en conclu deux choses. D'une part, il est utile, pour chaque organisation, de mettre en place un cadre éthique dans lequel elle va collecter de l'information sur ses concurrents et autres parties tierces. Et il est aussi important de prévoir un garde-frontière. D'autant que, d'autre part, rien ne dit que les autres agiront avec le même cadre éthique. Il est donc aussi pertinent de rester attentif aux pratiques concurrentes pour être en mesure de les détecter, de les contrer, voire de les dénoncer...
Vendredi, 21 février 2020Deux conditions pour des pratiques d'intelligence économique efficientesEn 2009, McKinsey publiait un article intitulé "Getting into your competitor's head". Sans surprise, il traite, même sans la nommer spécifiquement, d'intelligence stratégique. Et si, de mon point de vue, il y a une phrase à retirer de ce document, c'est celle-ci: "So if you want to anticipate rather than react to strategic moves, you must analyze a competitor at two levels: organizational and individual." (https://tinyurl.com/v8rra52) La première partie de la phrase, celle qui est introduite par le "si", est au cœur de la déception de tous ceux qui peinent à convaincre toutes les entreprises à mettre en oeuvre des démarches en IE ou IS. Le "stuuut", c'est que ces pratiques n'ont des chances de se développer que dans les entreprises qui affichent des ambitions de conquêtes de marchés et de croissance. Pour les autres, forcer l'introduction de quelques démarches IE ou IS est peu productif tant que la posture des dirigeants n'a pas évolué vers une attitude plus ambitieuse. La deuxième partie met en évidence deux éléments moteurs du fonctionnement des entreprises. D'une part, la culture qui a contribué largement à l'accumulation des actifs disponibles, qui influence inévitablement les comportements futurs, et, d'autre part, les agendas (plus personnels) de ceux qui sont aux manettes. Le souci, c'est que ces connaissances sont rarement disponibles de manière explicite ni complète. Celui qui ambitionne de s'en servir pour prendre des décisions plus éclairées doit donc les construire sur base d'informations à recueillir et à associer dans un dialogue constructif. C'est à cela que servent les outils d'analyses stratégiques. En l'occurrence, il me semble que la phase d'analyse est cruciale et assurément plus importante que la phase de collecte d'information. On peut déjà faire de l'analyse sur base des informations et connaissances initialement disponibles aux personnes impliquées dans le processus. Bien sûr, la qualité et la pertinence de l'analyse est fonction de la qualité et de la quantité (dans une moindre mesure) d'informations disponibles ainsi que du temps y consacré. Toutefois, l'exercice va progressivement mettre en avant des carences en informations, qu'il pourrait être utile de traiter (en fonction des objectifs, des ambitions et des ressources disponibles). La question qui se pose alors est celle de la stratégie de collecte de l'information. Doit-on collecter et conserver de l'information pour la mettre à disposition de ceux qui pourraient en avoir besoin, ou doit-on envisager la mise en oeuvre de démarches ad-hoc, sachant que si le fond informationnel interne n'est pas (suffisamment) complet, il faudra certainement aussi envisager des démarches ad-hoc. Il est fort probable que le curseur se déplace en fonction du nombre et de l'intensité des efforts d'IE et IS développés dans l'organisation. |
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