En début de semaine, j'évoquais une action de lobbying menée au succès par une PME française, avec des moyens à priori réduits: l'obligation d'avoir, à partir du 1er juillet dans tous les véhicules à moteurs en France un éthylotest en ordre de fonctionnement (
http://tinyurl.com/bvlxubm).
Je me permet de revenir sur le sujet après avoir entendu parler de la gueule de bois du monde agricole. Il viens en effet de se rendre compte que cette obligation était aussi valable pour lui et ses engins agricoles. Le hic, c'est que pour bon nombre de ces machines motorisées, il n'y a aucun espace de rangement susceptible d'accueillir le moindre éthylotest et que par ailleurs, les conditions de conservation de ces derniers n'y sont absolument pas favorables. Tant et si bien que les représentants agricoles tentent maintenant de rattraper la sauce et se lancent dans une campagne de lobby en vue d'amender la loi.
Vu de l'extérieur, on a vraiment l'impression que les agriculteurs sont passés à côté de leur action de lobby et qu'ils étaient totalement absents des discussions menées en vue d'écrire la loi. En conséquence, la campagne d'influence qu'ils vont devoir mener maintenant risque bien de leur coûter eau et sang... bien plus, en tout cas, que s'ils étaient intervenus à l'occasion des discussions préliminaires.
La leçon à retenir de cette situation est que:
- il est important de rester vigilant et de mettre en place des réseaux capables de tirer la sonnette d'alarme lorsque des velléités de nouvelle loi émergent
- lorsqu'on commence à avoir des détails sur les intentions des promoteurs de la possible nouvelle loi, il convient d'en analyser les risques et les opportunités afin de décider d'une éventuelle intervention dans le processus (tout en n'oubliant pas d'en évaluer le coût et d'en définir les objectifs)
- lorsque le principe de l'intervention est décidé, analyser et décrypter le processus afin d'en connaître tous les jalons auxquels intervenir
- enfin, définir et mettre en œuvre sa stratégie d'intervention