Jeudi, 18 février 2021
Nous sommes le 17 février et je survole plutôt distraitement la première page du site d'un grand quotidien belge. Dans la partie basse de la page, après les articles de la rédaction, un titre accroche mon regard. Un check rapide pour m'assurer du sérieux de la publication et je clique sur le titre. Sans surprise, je ne découvre que quelques banalités. Examinant alors le contexte de cet "article", je suis interpelé par la date de publication: le 21 février! Croyant à une erreur, je remonte d'une page et je checke les dates de publication des autres articles de la même section: 19 et 21 février! Je suis bien tombé sur un journal de la semaine prochaine...
Là, je me remémore des mésaventures de plus en plus fréquentes. Des sites d'actualités, même parmi les plus honorables, mettent en avant des "informations". Lorsqu'on va aux articles, il apparaît que les informations sont loin d'être fraîches. Lorsque l'article est daté, la supercherie est assez évidente. Mais il est des contenus qui ne sont pas sont même pas daté (le cas des articles transformés en vidéos). C'est vrai qu'on est alors dans la zone des publicités et autres "contenus sponsorisés". Le phénomène n'est pas récent. Souvenons-nous de la chute du cours de bourse de United Airlines, en 2008, à la suite de la mise en avant, par Google, d'un article vieux de 6 ans qui en annonçait la faillite ( https://tinyurl.com/2tl95ntf) Mais avec le temps, la pression du click augmentant, l'estompement de la norme s'installe, cette zone remonte de plus en plus et se rapproche dangereusement des sections plus sérieuses... Si ces articles, j'imagine proposés par des algorithmes, se contentaient de traiter de la dure condition des peoples ou d'autres découvertes mystérieuses, ce ne serait pas très grave. Par contre, lorsqu'on est dans l'actualité chaude et dynamique, comme celle de la pandémie covid, la pollution des dernières nouvelles par des informations anciennes peut être délétère.
Cette dérive est plus gênante lorsqu'on surfe sur les actualités que lorsqu'on se livre à un état de l'art. Mais quand même... Restons vigilants et n'oublions pas de positionner correctement l'information dans le temps (pas le document) avec de l'utiliser dans nos rapports ou plus simplement dans nos conversations...
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