Kelly Bertog, sur Medium début avril dernier, partageait avec ses lecteurs cinq possibilités de pivots que les entreprises pourraient envisager face aux bouleversements de marchés induits par la situation pandémique (https://tinyurl.com/y2sf49ug). En l'occurrence, il suggère les mouvements stratégiques suivants:
- proposer plus
- proposer moins
- résoudre un autre problème
- cibler d'autres clients
- adapter son modèle d'affaires
Pourquoi pas! Même si on pourrait aussi considérer que les quatre premières propositions relèvent en fait de la cinquième, adapter son modèle d'affaires. Et que, par ailleurs, on ne sera probablement pas les seuls à envisager ces mouvements. Le risque est donc grand de se déplacer vers une océan bien rouge, de plus en plus rouge... (Les 6 écueils à éviter dans la quête d'un nouvel océan bleu - https://tinyurl.com/ya33x4h2)
Bien sûr, l'idée même d'adapter son modèle d'affaires est saine. Et cette réflexion a sa place dans une démarche d'intelligence stratégique. Mais elle ne devrait pas être la seule. D'autres, faire le gros dos et attendre que l'orage passe, réduire la voilure, se retirer du marché... sont aussi des postures possibles. En fait, ces prises de décisions devraient s'intégrer dans une réflexion plus globale qui répondrait à des questions comme:
- comment les comportements de mes clients vont-ils évoluer? vont-ils consommer moins? plus? autrement? sur quel horizon?
- comment l'offre sur mon marché va-t-elle évoluer? parmi les acteurs qui vont décider de changer leurs modèles d'affaires, lesquels vont-ils quitter mon marché? combien vont-il arriver sur mon marché? au final, quid de mes parts de marchés potentielles?
- que vont faire les acteurs de mon marché?
- comment va se comporter le marché vers lequel je lorgne? comment va-t-il réagir aux nouveaux comportement des clients, à ceux de nouveaux entrants...
Bref, il y a de quoi faire pour les praticiens d'intelligence stratégique 