Le premier modèle d'affaires auquel j'ai envie de m'attaquer, durant ces mois d'été, est celui de Uber. On en parle moins aujourd'hui, mais cela ne veut pas dire grand'chose sur sa présence, c'est sans doute juste le résultat du tassement des intérêts à son égard. L'effet de nouveauté s'est estompé, et les principaux combats ont semble-t-il été menés, même si leurs résultats n'ont pas toujours été à la hauteur de ceux qui les ont initiés.
On trouve facilement, sur le net, des propositions décrivant le modèle d'affaires d'Uber, réalisée par des étudiants, par des professionnels et autres... Quelque part, il est rassurant de constater que pour l'essentiel, ces propositions se recoupent, mais au final elles laissent un goût de trop peu. Car, c'est bien dans les détails que les différences se marquent et que les succès se construisent. Et justement, dans la plupart des propositions, les détails manquent. De plus, on ne peut que s'étonner que certaines évidences et autres remarques intéressantes, pourtant pointées dans les textes qui accompagnement, ne se retrouvent pas sur les canevas.
Le site FutureWork nous a proposé, dans la seconde moitié de 2017 (?) son BMC de Uber (
How Uber works Uber business model & revenue model -
https://tinyurl.com/y3b26vzz). A titre d'exemple, l'article évoque la confiance, les levées de fonds, Uber Kids, Uber for senior citizens... autant d'éléments qui ne sont pas reportés sur le canevas.
Le site Business Strategy Hub, s'est essayé à l'exercice plus récemment (
Uber Business Model - How does Uber make money -
https://tinyurl.com/y5bcq7za). Ici encore, on peut s'étonner de certaines inconsistances entre le texte et le canevas. On cherche en vain, sur ce dernier, les variations d'Uber (Uber Eats, Uber for Business, Uber Health, Uber Freight...), les capitaux permanents nécessaires pour la pérennisation des opérations déficitaires... et on s'étonnera de voir dans les ressources clés le développement et l'amélioration des algorithmes et autres analyses de données, qui me semble-t-il ressortent davantage des activités (clés).
La vidéo de Denis Oakley Consultancies, en janvier 2016, quant à elle (
https://tinyurl.com/y42ozhy7) laisse une impression de simplicité, portée notamment par sa vision de segments de clientèles (passagers, conducteurs) et par sa vision des relations clients (hautement automatisée). Et on notera aussi l'absence des bailleurs, de fonds, celle des diverses offres de services...
En bref, chacune de ces propositions, sans être totalement erronée, ne donne qu'une vision partielle (partiale?) du fonctionnement de Uber et participe donc aussi de l'incompréhension de l'évolution du monde. Je vais donc essayer d'aller plus dans les détails, au plus près de la réalité d'Uber...