Cela n'a échappé à personne, l'attention aux fake news est maintenant une préoccupation permanente. Bien sûr, en ma qualité de veilleur, pour mon compte et d'autres, je ne peux passer à côté. De fait, il y a longtemps, depuis avant même la célèbre citation de Trump ("you are fake news"), que je m'évertue à qualifier le mieux possible les informations que je collecte, exploite et transmet. En l'espèce, je sais que je me dois d'éviter deux écueils:
- me laisser abuser par des informations (?) fausses (?), fake news?
- colporter des fake news...
Que je doivent contribuer à la réponse d'un question simple (la réponse tient en un ou quelques mots), ou à celle d'une question complexe (la réponse doit être construite à partir de l'analyse de plusieurs éléments), j'évalue chaque information trouvée en me posant les cinq questions suivantes:
- est-ce du lard ou du cochon? ai-je affaire à un fait avéré (information) ou à autre chose (déclaration, supputation, analyse, opinion, commentaire, mensonge...?
- la communication est-elle directe ou suis-je au bout d'un téléphone sans fil? pour m'assurer qu'un minimum de distorsions (fortuites ou non) n'ait altéré le message initial
- puis-je y croire? l'information est-elle crédible et vraisemblable? passe-t-elle le test de l'évaluation par ordres de grandeurs?
- l'information est-elle fraîche ou avariée? ne suis-je pas dans la situation d'une information vraie mal positionnée dans le temps, ce qui lui enlève toute pertinence...
- l'auteur est-il malin, bête ou manipulateur? dans le cas de déclarations, supputations, analyses, opinions... j'essaie d'évaluer les sources, analyses, corrélations, causalités... qui fondent les propos en question
Dans la pratique, l'idée n'est pas de rejeter tous éléments d'information jugés non fiables, puisque la publication d'un élément d'information non fiable est en soit une news (fait porté à la connaissance du public). Par contre, dans les rapports transmis aux donneurs d'ordres, les niveaux de pertinence et de fiabilité doivent être indiqués pour permettre l'inclusion, ou non, de ces informations dans les démarches d'analyses.