Crayon, un des acteurs phares de la competitive intelligence Etats-unis, publie régulièrement des rapports/enquêtes sur les pratiques de CI. Depuis quelques temps, l'édition 2019 de son "State of Competitive Intelligence" est disponible. On peut le télécharger à partir de leur site (https://tinyurl.com/y3l734t2). Et pour les autres, le blog Impact donne un bon résumé des principales tendances relevées (7 Must-See Graphs: How Companies Are Using Competitive Insights to Get Ahead in 2019 [New Data] - https://tinyurl.com/yxfvnsv5).
Avant de tirer des conclusions trop hâtives, et de s'en servir pour défendre l'un ou l'autre projet d'intelligence économique dans les entreprises de chez nous, le lecteur attentif notera quelques quelques éléments importants du cadre de l'enquête:
- l'enquête a été menée auprès d'entreprises pratiquant déjà la CI, plus précisément, auprès de leurs praticiens (on n'a donc aucune information sur les non utilisateurs...)
- la démographie des entreprises US est significativement différente de celles de Belgique et France
- la définition de la competitive intelligence portée par Crayon ne couvre, globalement, que le premier des trois piliers à la base de l'intelligence économique "à la française": Competitive intelligence (CI) is the field dedicated to capturing, analyzing, and driving action related to a company’s competitive landscape. Competitive intelligence data includes anything and everything about a company’s competitors - their businesses, their movements, and their strategies.
Cela étant dit, on retiendra, comme conclusion générale, les points suivants:
- les efforts de CI mettent du temps à produire leurs effets, c'est une démarche de long terme
- il est important et bénéfique de se fixer des objectifs
- il y a un lien entre la fréquence de partage les résultats des efforts de CI (insights) et les bénéfices retirés
- les tâches des praticiens, toutes configurations confondues, se répartissent grosso modo équitablement entre la recherche/collecte - analyse - communication
- la communication passe encore majoritairement par les canaux des emails et des réunions
On pourra aussi s'étonner de quelques chiffres de la surcharge de travail à laquelle sont soumis les équipes de CI, qui se traduit par:
- un décalage entre la fréquence réelle de mises à jours des profils d'entreprises et celle qui est rêvée
- le temps consacré à faire de la CI par chaque type de profil; le praticien plein temps y consacrant en moyenne 38h/semaine...