Au début des vacances, Pascal Frion, directeur de l'ACRIE, s'exprimait dans les colonnes électroniques du journal LesEchos.fr. dans cet article, intitulé "Intelligence Économique: tout et son contraire" (
http://tinyurl.com/njohe9w) il s'exprime sur un de ses sujets de prédilection, l'échec de l'intelligence économique en PME et TPE au travers d'une analyse du discours "promotionnel" officiel qu'il juge davantage incantatoire qu’opérationnel. Son point de vue devrait faire réfléchir tous ceux qui parlent d'IE aux PME.
Il constate que les discours sur l'IE usent et abusent du concept de totalité en portant
la nécessité de disposer de toute l'information au rang de graal. Il note aussi qu'une des justifications de cette politique de communication est l'idée qu'ont certains théoriciens du discours sur l'IE que les responsables d'organisations (administration, PME...) ne peuvent pas faire confiance à leurs collaborateurs pour remonter de l'information. Ils devraient donc eux-mêmes aller à la pêche pour obtenir toute l'information. On croit rêver!
Sa conclusion aurait pu être mienne puisque elle exprime l'idée qui m'anime lorsque j'accompagne les PME à la découverte de l'intelligence stratégique. "
Il ne s'agit pas de dire qu'il faut toute l'information, il faut dire que nous ne voulons pas toute l'information, qu'elle est impossible et qu'elle n'est pas souhaitable, car vouloir toute l'information est en dehors de la nouvelle intelligence des affaires." C'est la raison pour laquelle je pratique l'intelligence stratégique, qui met les outils et méthodes de l'intelligence économique au service de la stratégie de l'entreprise. Dans ce cadre, ma première action en entreprise consiste toujours à obtenir de la part, de l'entrepreneur, une formulation de la stratégie de son entreprise. C'est le point de départ qui permet d'identifier les besoins en information les plus stratégiques.