L'expérience, dit-on, est la somme des leçons tirées de ses erreurs. Ce qui laisse supposer qu'elle ne s'acquiert pas par procuration. Les erreurs des autres ne nourrissent pas notre expérience... Mais ce n'est pas une raison pour les ignorer...
Les processus d'analyses, de transformation de données et d'informations en connaissances, en décisions... sont complexes. Il réalisent une certaine alchimie entre des informations et connaissances explicites et des informations et connaissances tacites grâce à des techniques et méthodes logiques, de déduction ou d'induction, diverses constructions intellectuelles... sans oublier des mécanismes de sérendipité. Ce qui fait que parmi les qualités des meilleurs analystes ont retrouve souvent une vaste expérience personnelle, mais aussi une large culture qui embrasse tant la sphère personnelle que la professionnelle (monde économique).
Savoir ce que les autres ont décidé, dans des situations (presque) comparables n'est évidemment pas gage de succès. Pas plus que la réplication de leurs stratégies. J'aurais plutôt tendance à croire que c'est tout l'inverse, chaque modèle d'affaires étant différent. Par contre, dans une phase d'analyse ce savoir peu influencer et orienter considérablement la compréhension d'une situation et mener à des hypothèses plus justes, moins risquées (qui pourraient être des erreurs qui alimenteront les expériences personnelles).
Il me semble donc important, à titre personnel, qu'un effort permanent de découverte et de compréhension du monde (économique) doit être une partie de mon emploi du temps. C'est une contribution importante à la qualité et la pertinence des services que je propose aux entreprises. En d'autres-termes, c'est un élément important de mon employabilité...
Dans cet esprit, le site
www.failory.com est une source très intéressante. Il recense les projets de start-ups, surtout ceux qui ont échoué, et nous en présente les historiques. Y compris les raisons des échecs (même si celles-ci semblent parfois un peu légères - "
j'ai échoué parce que je l'ai pas réussi à financer ma croissance...") On trouve, dans les commentaires/interviews des dirigeants de ces entreprises n'ayant pas atteint leurs seuils de rentabilité des remarques et des constats de qualité, desquels ont peut utilement s'inspirer pour réduire les risques des entreprises avec lesquelles on travaille... N'hésitons donc pas à visiter régulièrement ce site.