J'ai bien aimé le récent article publié sur VIEdoc à la fin du mois d'avril (La nature de l’information et le cycle de la veille -
https://tinyurl.com/ydcjguoh). Il illustre de manière simple, mais convaincante, le fait que "
Données, informations et connaissances n’ont aucune valeur en soi: seuls comptent les effets qu’elles produisent sur les acteurs économiques." Cela confirme que rêver d'information stratégique lorsqu'on n'a pas de stratégie...
Si je suis aussi en ligne avec l'affirmation selon laquelle "
une stratégie sans veille équivaut à des décisions prises sur la base de l’intuition des dirigeants...", je ne souscris pas à la suite de la phrase qui statue que "
... lesquels ne peuvent avoir une vision complète de leur marché tant la complexité est souvent le corollaire de l’économie globalisée." J'ai vu tant de chefs d'entreprises qui ont conduit leurs entreprises au succès durant tant d'années sans le concours de veilles ou d'autres pratiques associées à l'intelligence économique/stratégique.
Somme toute, il en va de la gestion d'une entreprise comme d'une présentation (Powerpoint). Il ne sert pas à grand chose de livrer des listes exhaustives d'arguments (sous la forme de bullet points). Si vos trois principaux arguments ne parviennent pas à convaincre votre audience, les arguments plus faibles n'y réussiront pas non plus... Il n'est pas plus utile de tout surveiller pour tout savoir sur tout. Ce qui réduit d'autant la complexité apparente... (au fait, ne s'agirait-il pas d'une application de la loi de Pareto?)
Je rajouterais que les pratiques de veille et d'IE/IS s'imposent surtout auprès d'entreprises nourrissant des objectifs ambitieux ou ayant une forte propension à se comparer aux autres (concurrents). Ce qui me fait dire que le premier challenge des promoteurs de cette discipline devrait être de susciter et de cultiver l'ambition des chefs d'entreprises...