Bien sûr, avec le temps je me suis habitué et la situation ne me surprend plus guère. Il n'empêche, que la plupart des utilisateurs de moteurs de recherche, Google et consorts, encore de nos jours, n'aient pas la conscience de ce que toutes les recherches ne se ressemblent pas ne cesse de m'interpeller. A l'analyse, lorsqu'on observe les programmes de formations à la recherche sur le Web qui, dans une grande majorité, se focalisent sur la recherche par mots-clés et les syntaxes de Google, on ne peut guère en tenir rigueur à l'internaute lambda. Pour les spécialistes et autres professionnels, je serais quand même plus critique...
Pourtant, les taxonomies des recherches Web existent depuis longtemps. Ainsi, l'article "A taxonomy of web search" publié à l'automne 2002 par Andrei Z. Broder alors qu'il travaillait chez IBM mettait déjà en lumière différents types de recherches (
http://tinyurl.com/akdw9l). Et ce n'est pas parce que son travail date de l'époque du moteur Alta-Vista, qui a depuis disparu des radars, qu'il n'est plus pertinent. Andrei Broder a identifié trois types de recherches:
- les recherches navigationnelles, qui visent à trouver un site en particulier, dont on connait souvent l'existence avant de chercher
- les recherches informationnelles, qui visent à récolter de l'information que l'on suppose êtrre disponible dans l'une ou l'autre page Web
- les recherches transactionnelles, qui visent à réaliser une activité proposée par une application Web
Si vous pensez que cette taxonomie n'est qu'une simple vue de l'esprit, détrompez-vous! La connaître et l'intégrer dans ses réflexions est utile tant pour les chercheurs d'information que pour les propriétaires des sites qui souhaitent augmenter le nombre de visiteurs sur leurs pages (référencement).
Andrei Broder a évalué la part des recherches navigationnelles dans les recherches globales à 20 ou 25%. Elles se caractérisent par des requêtes construites autour d'un nom d'entreprise ou de produit ou, plus basiquement, d'une URL que le chercheur imagine exister. Souvent, la bonne réponse arrive en tête de liste de résultats et l'internaute va cliquer sur le premier ou le deuxième lien (ce qui dope les statistiques chères aux référenceurs, qui n'ont de cesse de mettre en avant l'importance d'être bien positionné dans les listes de résultats). Pour répondre à ces recherches, l'éditeur d'un site veillera surtout à disposer des URL les plus naturelles possibles et à construire son image de marque hors ligne.
La part des recherches transactionnelles a été, à l'époque, évaluée à 30%. La plupart des éditeurs, qui ont un intérêt commercial à ce que les internautes atterrissent sur leurs pages, ont bien compris que les internautes cherchaient majoritairement sur base de mots-clés. Les gestionnaires de sites de e-commerce rivalisentr donc d'ingéniausité pour proposer et mettre en avant des mots-clés, allant même jusqu'à dépenser des sommes considérables pour apparaître dans les listes de résultats devant leurs concurrents (achats de mots-clés).
Les recherches informationnelles, environ 40% du total, à défaut de requêtes spécifiques, délivrent leurs résultats au travers de la lecture de plusieurs pages proposées.
Ce billet vous a donné envie de découvrir d'autres méthodes et stratégies de recherches? Vous souhaitez maintenant augmenter la performance de vos activités de recherches? je n'ai , à ce stade, qu'un conseil pour vous: la lecture de mon livre "Chercher n'est pas trouver - Edipro isbn isbn 978-2-87496-244-8 -
http://tinyurl.com/pvom3lo).