Google vient de rendre public un document intitulé "
General Guidelines" qui explique comment les pages Web sont classées lors des recherches. Il s'agit d'un document qui devrait intéresser tous ceux qui déploient des efforts pour faire apparaître des pages en tête de gondole (
http://tinyurl.com/nkoo84z). Pour tout dire, je ne suis pas sûr que je vais y consacrer beaucoup d'attention. Je ne l'ai d'ailleurs pas encore vraiment ouvert et ce que j'en sais, je le dois à quelques petits camarades comme Thomas Coëffé du blog du modérateur qui, objectivement, ont plus d'intérêts que moi à étudier pareil document (
http://tinyurl.com/nv3q7dz).
A ce stade, ce que je retiens, c'est que les résultats de recherche sont toujours plus influencés par le contexte de la recherche. On savait déjà que lorsque deux internautes (ou le même sur deux appareils différents) obtenaient la même liste de résultats, cela tenait davantage de la chance que des algorithlmes de Google (puisque l'historique des recherches, notamment influencent le ranking local). Eh bien, ce sera encore plus vrai dans le futur, puisque Google amplifie le recours aux informations contextuelles de l'internaute pour organiser un classement individualisé. La géolocalisation et le type d'appareils sont devenus primordiaux (PC, smartphone...) Ainsi, une recherche sur [
club de football] m'a donné des résultats fortements teintés par ma localisation (Liège) et la seconde [
club de football capitale] a mis en avant le football bruxellois.
J'ai quand même jeté un coup d'oeil sur l'introduction du document de Google et j'ai été un peu surpris par ce que j'ai pu lire. Je peux comprendre l'affirmation selon laquelle "
Good search engines give results that are helpful for users in their specific language and locale". J'ai également pu lire que "
Most pages are created to be helpful for users. Some pages are created merely to make money, with little or no effort to help users. Some pages are even created to cause harm to users" (que trois catégories de pages?). Dans les deux cas, on peut s'interroger sur l'acception du mot "
helpful" et j'ai plutôt tendance à croire que dans l'esprit de Google il s'agit d'inciter l'internaute à conclure une transaction dans le cadre d'un site Web at ainsi plaire à ceux qui utilisent ses services de publicté en ligne.
A ce stade, j'en tire trois conclusions:
- l'argument commercial du référenceur de placer un site (une page) en tête de liste de résultats est une chimère qui s'éloigne de plus en plus
- on évolue dans un monde merveilleux dans lequel Google a initié, et entretient, une compétition de plus en plus féroce et coûteuse entre les acteurs (ceci dit, le chaland appréciera certainement de ne plus être renvoyé vers des commerces au bout du monde...)
- toutes ces évolutions ne modifient en rien mon activité de chercheur d'information
Mes activités de chercheurs ne seront pas impactées par les nouvelles dispositions de Google parce que:
- je cherche de l'information, pas des documents ni des offres commerciales
- dans le cas de requêtes (volontairement) vagues, les premiers résultats resteront les mêmes (l'ordre de présentation pourrait être affecté au profit des lecteur attentifs du document de Google), mais peu importe j'accepte de dépouiller en profondeur les listes de résultats
- je m'efforce de rendre mes requêtes indépendantes des choix de Google en collant au plus près de l'information que je cherche (ne pas poser de questions à Google, lui donner la réponse)
Je pense que je ne vais pas consacrer mon énergie à découvrir les nouvelles idées de Google. Je pense que c'est surtout le problème des commerçants, pas celui des chercheurs ni des veilleurs. Je vais plutôt continuer à m'intéresser aux comportements de ceux qui publient ou divulguent de l'information, comme je l'ai déjà expliqué dans mon livre "Chercher n'est pas trouver - Outils, méthodes et stratégies à l'intention de ceux pour qui l'information compte " (publié cher Edipro -
http://tinyurl.com/oar3wnv).