Demain 14 avril en soirée, à l'invitation de Jérome Bondu dans le cadre du club des veilleurs de Lille, Xavier Delengaigne animera une conférence-débat sur un sujet qui m'est familier: "
Lutter contre l'infobésité avec le mind mapping" (
http://tinyurl.com/mdox379). Je dois avouer que si d'ici-là je trouvais un téléporteur, j'y assisterais. A la fois pour le débat mais pour le plaisir de la rencontre avec des amis. J'y inviterais alors l'assemblée à réfléchir sur la réalité du terme infobésité et à se demander si le problème c'est trop d'informations ou trop de documents?
Commençons par trois petits rappels:
- une information est un fait porté à la connaissance du public
- un document est de l'information sur un support physique et avec une présentation (mise en page) particulière
- un document peut porter de nombreuses informations et une information peut être portée par plusieurs documents
Dans la pratique, on peut constater que les veilleurs sont bien capables de trouver et d'identifier des informations. Par contre, on pourrait regretter que de nombreux d'entre-eux soient encore fortement influencés par un esprit documentaliste qui se marque par les habitudes suivantes:
- quant une information intéressante est trouvée, c'est tout le document qui est communiqué
- peu importe que l'information soit déjà connue, chaque document qui la porte sera communiqué
- la qualité du travail est jugée à l'aune du nombre de documents et de pages qui sont communiqués aux donneurs d'ordres
Pas étonnant, dans ces conditions, que certains bénéficiaires de veilles se sentent confrontés à un trop plein d'informations (infobésité) puisqu'ils sont invités à lire de nombreux documents. Chacun comporte au moins une information jugée intéressante mais il ne sait pas laquelle, ni si elle est inédite. Il faut donc tout lire, y compris les nombreuses redondances, sous peine de rater l'une ou l'autre information (importante)...
On se prend donc à rêver de veilleurs qui ne communiqueraient que les informations qu'ils ont trouvées, éventuellement avec un lien vers les sources. Leur valeur ajoutée résiderait dans leiur capacité à identier, isoler et contextualiser les informatiions. Le résultat de leur travail pourrait alors tenir sur une feuille, voire un confetti (bien loin d'une valorisation du travail "au poids").
L'étape suivante pourrait alors de présenter et d'organiser cette information sous la forme de cartes mentales (mind map). Cette démarche aura pour effet de mettre en évidence des liens entre les informations et de faire ressortir du sens. Et l'impression d'infobésité qu'on de nombreux bénéficiaires de veille pourrait s'estomper naturellement.