En mai 2012, Marie-Anne Chabin nous a proposé sous le titre "
L'opposition millénaire archives/bibliothèques a-t-elle toujours un sens à l'ère du numérique?" (
http://tinyurl.com/oqjsvyr) une réflexion intéressante sur l'évolution des concepts d'archives et de bibliothèques, ainsi que de l'émergence de celui de documentation.
Au-delà du discours de spécialiste, cette réflexion permet de mettre un peu d'ordre dans les concepts de base auxquels les professionnels de l'information (veille et autres...) sont confrontés, tout en ne les maîtrisant pas parfaitement. Et afin de vous donner envie de lire ce document, j'en ai extrait quelques citations:
- La documentation s’intéresse aux contenus et non aux objets livres (bibliothèques) ou aux actes originaux (archives)
- La documentation n’est pas un support de connaissance universelle et atemporelle mais un support d’information immédiate pour une action précise
- La littérature grise s’impose ainsi comme un pilier des centres de documentation d’entreprise: il s’agit des publications internes qui échappent au circuit du dépôt légal, l’agent rabatteur des bibliothèques. Ceci expliquant cela, les documents «gris» sont parfois incomplets au regard des exigences du livre et du document d’archives: l’auteur n’est pas précisé, il n’y a pas d’éditeur ou de commanditaire, le titre est parfois sibyllin, la pagination absente, et on cherche vainement la date dans le corps du document; tous ces éléments sont évidents pour ceux qui les produisent le jour où ils les produisent et ils n’éprouvent pas le besoin de le préciser: on commence à vivre dans l’immédiateté...
- L'idée que la valeur d’un document réside prioritairement dans sa date (à supposer qu’il en ait une!) est une idée reçue perverse: c’est confondre la connaissance et l’information
- Ce qui différencie le monde numérique du monde d’avant n’est pas le support mais la masse, la masse informelle, la masse de graisse informationnelle qui provoque l’infobésité